Tenant d'une main des tickets et de l'autre un gourdin, ils s'improvisent gardiens de parking payant, demandant une somme d'argent, à la tête du client. Le fait n'est pas nouveau à Guelma, mais son ampleur devient alarmante, car c'est à la barbe des agents de police en faction que la scène mettant aux prises un automobiliste et un pseudo gardien a lieu. En effet, s'apparentant beaucoup plus à un racket bien organisé qu'à une singulière façon de se faire de l'argent de poche, ce que ces gardiens de parking font, relève d'un pays hors du temps, où l'anarchie est le mode de gouvernance. Ils exercent en toute quiétude au niveau des cités et rues de la ville, telles celles du 8 Mars, Khalla, Aghabi, boulevard du Volontariat et bien d'autres. Ils vous invitent d'abord à vous garer, ils iront même jusqu'à arrêter la circulation pour vous faciliter la manœuvre, histoire de dire : « Je suis là. » De retour à votre véhicule, la sentence tombe sur la tête du client : il faut payer entre 20 et 40 DA le stationnement. Certains automobilistes récalcitrants ont été intimidés, voire bousculés pour « pondre » des dinars. Côté réglementation, deux options s'offrent à l'administration, dira un fonctionnaire, ou bien régulariser les jeunes en leur donnant des autorisations pour l'exploitation des aires de stationnement ou bien procéder à une réprimande du délit.