L'état de la mosquée de Sidi Okba, qui a un besoin pressant d'un personnel de maintenance et de nettoyage qualifié et pérenne, inquiète les citoyens. Joyau architectural renfermant le mausolée de Okba Ibn Nefâa Ben Abd Kays, dont elle porte l'illustre nom, la mosquée éponyme de Sidi Okba, d'une capacité de 5 000 places, reçoit chaque jour des milliers de croyants de toute la wilaya de Biskra, ainsi qu'un nombre important de visiteurs éblouis à chaque fois par la splendeur et la solennité du lieu. Malheureusement, ce fleuron, inséré dans un immense ensemble, constitué d'un immense auditorium, d'une bibliothèque, de salles polyvalentes et de superbes jardins, ayant vocation à porter le sceau d'un « complexe islamique » de renommée internationale, souffre visiblement d'un déficit de personnel de maintenance et d'entretien qualifié et permanent. « La climatisation y est défaillante, l'éclairage chancelant et les croyants en sueur ont bien du mal à s'acquitter de leurs obligations religieuses en ce lieu », se désolent des citoyens de la commune de Sidi Okba qui ont pris attache avec El Watan. Inquiets du sort qui est réservé « à leur mosquée », laquelle subit des outrages qui seraient, selon eux, « essentiellement dus au manque d'entretien et de suivi des différentes opérations de maintenance qu'une telle structure est en droit d'attendre », ils interpellent les autorités publiques afin que des mesures urgentes soient envisagées pour enrayer le délabrement de cette infrastructure appelée à jouer un rôle crucial dans le secteur du « tourisme religieux » : filière de développement local, privilégiée et évoquée, à maintes reprises et en diverses occasions, par le wali de Biskra auquel les citoyens rencontrés à Sidi Okba reconnaissent la volonté de faire du complexe islamique de Sidi Okba « un pôle attractif et vivant », en y délocalisant du chef-lieu de la wilaya les manifestations culturelles et religieuses et en donnant des instructions fermes aux autorités communales, en réponse à une première doléance citoyenne sur le même thème, d'engager « quelques jeunes dans le cadre du préemploi » afin qu'ils prennent en charge les travaux de maintenance et de nettoyage des lieux. « Cependant, cet encadrement de Techkhil Echebeb s'avère inefficace et inexpérimenté », explique M.Ali, habitant de Sidi Okba. Se disant « jaloux de préserver ce repère civilisationnel, culturel et religieux du peuple algérien », celui-ci estime, en porte-voix, qu'il faudrait recruter des professionnels diplômés et titularisés pour s'occuper en permanence de cette infrastructure, car « le bénévolat et la bonne volonté des croyants, palliant depuis des années à l'absence d'un encadrement compétent, ne peuvent plus suffire à sauvegarder le lustre, non seulement de la mosquée, mais aussi de tout le complexe islamique de Sidi Okba », ajoute-t-il.