L'association du Spina Bifida de Mostaganem, l'une des plus active à l'échelle nationale, vient de diffuser un communiqué sous forme de brûlot. Après avoir rappelé les péripéties de l'envoi d'un malade aux Etats-Unis, où il aurait été pris en charge par d'éminents spécialistes algériens, les professeurs Medkour et Stambouli, l'association déplore la polémique qui s'en est suivie ainsi que ce que ses membre appellent les malencontreuses prises de position de certains spécialistes algériens, qui n'auraient pas apprécié la venue du Pr. Medkour et surtout son intention d'opérer des jeunes atteints de cette terrible maladie qui atteint un nombre en constante évolution de personnes, selon des sources proches de l'unique association en activité à Mostaganem et que préside le dynamique Tarek El Yahiaoui, lui-même atteint de cette maladie d'origine congénitale. En effet, ce sont les mariages consanguins ainsi qu'une très mauvaise prise en charge psychologique des familles à risques. C'est par ailleurs le transfert vers les Etats-Unis du jeune Mounib, grâce à l'appui d'une association algéro-américaine, qui serait à l'origine d'une polémique sur la prévalence de cette maladie ainsi que sur la nécessité ou non de faire opérer les patients au niveau des Etats-Unis. Il semblerait que les spécialistes autochtones n'aient pas admis ces transferts vers l'étranger de malades dont la prise en charge serait tout à fait réalisable en Algérie. Un avis que ne partage pas l'association du Spina Bifida qui considère que non seulement la maladie n'est pas aussi rare qu'on veut bien le faire croire, mais qu'en plus, il y aurait un grand déficit dans la prise en charge du malade ainsi que le soutien matériel et psychologique de son entourage familial. En ce qui concerne ce dernier aspect, il est vrai que les mentalités rétrogrades qui considèrent cette malformation comme une véritable malédiction, sont courantes notamment dans le milieu rural où la pratique du mariage consanguin constitue un facteur prédisposant indéniable. Ce qui aura fortement contrarié les membres de l'association, c'est le battage médiatique fait autour de cette affaire de transfert du jeune Mounib et son effet de contagion qui est tant redouté par les partisans d'une prise en charge nationale. Il semblerait que l'arrivée du Pr Medkour et sa tentative de consulter 4 patients hospitalisés au niveau de l'hôpital de Belfort, n'ait pas été du goût des neurochirurgiens autochtones. Dans un communiqué remis à la presse, l'association de Mostaganem déplore ces agissements et met en doute les capacités nationales de prise en charge. Elle invite ceux ayant entravé le travail du Pr Medkour à fournir des preuves de cette prise en charge et de donner le nombre exacte de malades recensés, soulignant à l'appui de leur requête que plus de 50 cas avérés de Spina Bifida, répartis à travers le pays, auraient adressé de véritables SOS à destination de leur association qui souligne par ailleurs l'effort consenti qui se chiffre à 140 cas opérés entre 1990 et 2005 au niveau de l'hôpital Zemirli ainsi que les 43 cas traités entre 1988 et 2003 au niveau de l'hôpital de Mostaganem. Toutefois, l'association continue de penser que l'effort des pouvoirs publics reste insuffisant au vu des réels besoins que nécessite cette lourde maladie.