M. Benmesbah, président de l'association, qui ne doute pas des « assertions calomnieuses débitées sur sa personne et sur le travail de l'association accusée de prosélytisme », réfute les faits et évoque l'épisode lié à l'acheminement du don de livres offerts par l'association française « un livre, une vie ». Cela fait plus de quatre mois (20 Mai 2008) que les responsables de l'association des professeurs de Français se sont vus signifier, par la DRAG (direction de la réglementation et de l'administration générale) de la wilaya, à travers la police, une décision portant gel des activités. La demande de renouvellement d'agrément, après trois années d'intenses activités culturelles et pédagogiques, n'a pas été prise en considération car dans le fond subsiste, dira M. Ali Benmesbah, président, ce télégramme du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales qui stipule : « Il a été porté à ma connaissance que l'association locale dénommée Association des professeurs de la langue française, présidée par M. Ali Benmesbah, s'adonne à des activités non conformes aux objectifs pour lesquels elle a été créée. » Une situation qui s'est de facto répercutée sur des opérations de jumelage entreprises par cette organisation. Le principal concerné, par ailleurs inspecteur de la langue française du cycle primaire, à Sougueur, récuse et précise : « notre souci est de contribuer à la réussite de la réforme du système éducatif, notamment de par la généralisation et l'initiation des enseignants aux TIC, au service de la pédagogie, par la vulgarisation des nouveaux programmes, par la participation d'élèves aux concours organisés par différentes institutions, dont la dictée nationale à deux reprises (Blida et Sidi Bel Abbés), le concours des dix mots, la célébration de la journée de l'enfance mais aussi et surtout à travers l'organisation de rencontres littéraires avec de prestigieux romanciers tels Nora Aceval, Rachid Boudjedra, Maissa bey et Marcel Bois ». M. Ali Benmesbah pointe plutôt un doigt accusateur vers une de ses consœurs dont le mandat n'a pas été renouvelé à l'issue d'une assemblée générale élective. Respecter la loi Une AG, précise notre interlocuteur, qui a été convoqué via les médias à travers un encart publicitaire. M. Benmesbah, qui ne doute pas des « assertions calomnieuses débitées sur sa personne et sur le travail de l'association accusée de prosélytisme », réfute et tout en évoquant l'épisode lié à l'acheminement du don de livres offerts par l'association française « un livre, une vie » à la bibliothèque communale de la ville de Sougueur, précise que « l'opération qu'on a fait capoter à la dernière minute, en dépit d'échanges épistolaires de lettres entre le maire, les donateurs et même le transitaire, avait pour objectif de doter la bibliothèque en divers ouvrages destinés exclusivement aux collégiens et lycéens ». Parmi le lot de livres qui devait théoriquement atterrir à Sougueur et que le maire a refusé en dépit de ses engagements du fait d'une instruction verbale qui vient d'on ne sait où, il y avait 173 dictionnaires. M. Benmesbah, qui réagissait aux allégations de ses détracteurs, a rappelé ses réponses faites à la police sur la gestion des subventions en précisant : « notre association n'a jamais reçu un traître sou de quiconque ». Bien plus, renchérit-il, « nous avons refusé certaines aides car contraires à la loi ». C'est dans le souci de respecter la loi dont celle réglementant les associations, ajoute-t-il dépité, « que moi et beaucoup de confrères, dont des fils de chahid et des personnes respectables, avons agi par conscience professionnelle ». L'affaire sera traitée, en tout cas, le 28 du mois courant au niveau de la chambre administrative près le tribunal de Tiaret, habilitée à se prononcer sur un cas d'espèce plutôt rare.