Sonelgaz, mise à l'index dans les coupures électriques récurrentes, veut apporter un surplus de pédagogie. Des incidents ont été enregistrés par la société et des mesures seront prises. Tels sont en substance les propos du directeur régional de Belouizdad, M. Othmane Cherif, venu expliquer les raisons des incidents, lors d'un point de presse organisé, hier, à la direction de la distribution d'Alger. L'orateur en fera la genèse pour sa seule direction qui couvre 13 communes, « les plus touchées » de l'Algérois. C'était mardi 9 septembre qu'une surcharge sur le réseau de distribution de Sonelgaz, due à la forte température, a été signalée. S'en suivront dans la nuit des coupures. « Sur les 13 communes dont j'assume la responsabilité, 8 incidents importants ont été enregistrés. Nous avons perdu 8 postes de distribution publique. Nous n'avons jamais connu autant de pertes en si peu de temps », soutient le directeur, assurant qu'aussitôt après, les équipes de Sonelgaz ont commencé de lourds travaux jusqu'à la journée du 10 septembre. Il fera le listing des transformateurs touchés. A la rue Emile Lacanaud, les travaux ont été entamés dans la soirée sur le transformateur touché. Plusieurs autres incidents dans des transformateurs ont été signalés à Deux-entêtés à El Biar, à la Concorde, Ben Omar, Vieux Kouba. L'hypercentre de la capitale ne fut pas épargné, des transformateurs des rues Mohamed Zekkal, docteur Saâdane ou encore Didouche Mourad ont été également touchés. Une logistique a été mise en œuvre dans la soirée et au lendemain des incidents, ce qui a plongé les Algérois dans le désarroi, surtout à l'est de la capitale. Les équipes de dépannage sont intervenues plusieurs fois. « Les interventions journalières de Sonelgaz sont devenues du coup très nombreuses, de 20 en moyenne en temps normal à plus de 70 pendant les jours d'incidents, sauf que l'accessibilité à ces postes s'est posée avec acuité, leur réparation nécessitant la mise en branle d'engins lourds. Les portes se trouvent encombrées et les équipes ne peuvent pour cela intervenir rapidement », précise le directeur. Au niveau de Sonelgaz, c'était la panique. Un système de veille permettant de mieux gérer les incidents de « transformateurs avariés » pour cause de surcharge a été mis en place. « En mars dernier, des transformateurs fonctionnaient à 70% de leur capacité, la demande n'était pas importante. Mais le scénario était tout autre au mois de juin, provoquant la saturation de plusieurs transformateurs. » Sonelgaz fait des prévisions de consommation et opère, selon Othmane Cherif, des contrôles une fois par an. Il y aura, à la faveur de ce système, des contrôles plus réguliers une fois par semestre. « A Alger, il n'y a pas eu de surplus d'abonnés, qui sont au nombre de 170 000. Les comportements de consommation sont différents », affirme l'orateur. « Des actions plus soutenues concernent l'installation de nouveaux postes de distribution qui sont, actuellement, 1500 sur le réseau de la capitale dont la 50% sont d'une capacité de 200 kv. Sonelgaz est dotée aussi de transformateurs de 400 et 630 kv », indique le directeur en affirmant que l'installation de ces transformateurs nécessite un terrain et les APC ne sont pas prêtes à le leur concéder. « Pas moins de 10 demandes sont faites chaque année aux APC, seulement la moitié est acceptée », soutient-il en affirmant que le gros de l'investissement est consenti par Sonelgaz. « Ce problème se pose avec acuité à Alger-Centre mais surtout à Bachdjarah », a-t-il conclu.