Un pharmacien du centre-ville exprime haut et fort à la fois sa colère et son dépit de voir se prolonger, depuis plus de deux mois, une pénurie de médicaments essentiels dont font les frais jusqu'ici des patients souffrant d'affections graves. A titre d'exemple, il affirme que les diabétiques n'arrivent pas à se procurer auprès des officines pharmaceutiques le médicament Mixtard (insulino dépendant injection) et diamicron 80 (en comprimé). De même que le médicament clénil forte (spray), administré aux asthmatiques, et le Tamgésic (en comprimé ou injectable), un calmant pour les cancéreux, demeurent introuvables. La liste des médicaments, dressée par le pharmacien et frappée de pénurie, ne s'arrête pas là. Elle touche également les hypertendus puisque ces derniers font la navette entre officines à la recherche de leur médicament prescrit, à savoir cotareg 80 en comprimé mais en vain. Tégretol sirop pour enfants épileptiques est aussi introuvable. Et pour en finir, la gynécologie n'échappe pas au lot des pénuries, dit-il, car le médicament Utrogestan 100 et 200 (en comprimé) n'est pas non plus disponible chez les pharmaciens. Notre interlocuteur souligne la gravité de l'inexistence sur le marché de ces produits médicamenteux vitaux et leurs conséquences directes sur la santé des patients. Il s'interroge aussi sur la raison de leur rupture subite affectant des malades désemparés.