Depuis quelques années, la ville de Aïn Fakroun, située à 28 km à l'ouest de chef-lieu de wilaya, s'est transformée en un gros bazar, spécialisé dans la vente du prêt-à-porter pour toutes les tranches d'âge. Tout le long de la rue de Aïn M'lila se bousculent boutiques et magasins, exposant vêtements pour hommes, femmes et enfants. La vente se fait en gros et au détail. L'on y vient de partout, notamment des wilayas limitrophes : Batna, Mila, Sétif, Tébessa, Khenchela et Constantine. Pourquoi le choix de Aïn Fakroun pour s'approvisionner en fringues ? Eh bien, tout simplement parce que les prix qui y sont pratiqués sont alléchants. La cause en est aussi que presque tout ce qu'on y vend provient de Chine. Certes la qualité est moindre, mais chacun y trouve son compte. Les familles arrivent à habiller de pied en cap la progéniture pour presque rien. Rien, veut dire à moindre coût. Pantalons, pulls, tricots, chemises, robes, survêts ou joggings pour garçons ou filles se vendent comme des petits pains. Le commerce du prêt-à-porter a fait beaucoup d'émules. Tout le monde s'est improvisé marchand de vêtements. Aussi, toutes les rues et ruelles adjacentes à la route de Aïn M'lila et même la sortie ouest de la ville (RN10) se sont transformées en rues commerçantes. Partout, le spectacle est le même : des vêtements accrochés devant les devantures des magasins attirent des foules de chalands. Des mères de familles, traînant derrière elles une ribambelle d'enfants, font les boutiques, à la recherche de nouvelles marques de vêtements. Les garçons, comme les filles, sont devenus exigeants. Depuis deux ans, un autre marché de fringues est né à Aïn M'lila. Ce dernier est destiné aux marchands et autres détaillants. Ils y viennent pour s'y approvisionner. Ici, la vente se fait en gros. A l'approche de la fête de l'Aïd, les autres localités de la wilaya connaissent le même phénomène. Oum El Bouaghi, Sigus, Aïn Kercha, Aïn Béïda et Meskiana connaissent l'affluence des grands jours. Tous les magasins sont achalandés de nouveautés. Des nouvelles marques de jeans pour garçons et filles provoquent la curiosité des parents qui n'arrivent pas à comprendre l'effet de la mode. L'occasion est idoine pour les marchands qui parviennent en quelques jours à réaliser de substantiels gains. Outre le marché du neuf, il y a celui de la fripe. La place de la Palestine à Aïn Béïda connaît une affluence inouïe les lundis et vendredis. C'est là que se tient le marché d'occasions. Vestes, coutumes, chemises, pantalons trônent à côté des stands de chaussures. Beaucoup y trouvent leur compte.