Entaché de plusieurs anomalies, le CEM Kaddoum Malek d'Akbou est loin de réunir les conditions de travail et de scolarité dignes d'un lieu de savoir. De prime abord, il y a lieu de noter que cet établissement comporte une partie en préfabriqué qui est la plus ancienne et une partie en dur. Le préfabriqué est un bloc en R +1 dont l'ossature est en charpente métallique. Ce bloc est aménagé en plusieurs parties (Administration, salles de classes, laboratoire, réfectoire et logements d'astreinte) avec des escaliers extérieurs permettant l'accès à l'étage supérieur. Sa couverture qui a été construite il y a plus d'une quarantaine d'années est en amiante ciment (plaques ondulées), les cloisons intérieures et extérieures sont en laines de verre, les faux plafonds en amiante, le plancher est en plaques de bois avec faux plafond. Le rapport d'expertise établi par le CTC est de Béjaïa à la demande du directeur de l'époque a révélé les dégradations des faux plafonds en laines de verre, du plancher en bois (altération du bois suite au contact avec l'eau) des marches des deux escaliers ainsi que les courts circuits fréquents dans l'installation électrique suite aux infiltrations d'eau. Les conclusions émises par le rapport d'expertise font ressortir que vu sa vétusté, le matériau (amiante ciment et laines de verres) utilisé et sa friabilité sont susceptibles d'émettre des fibres cancérigènes. Aussi, les élèves et les occupants sont-ils exposés à des dangers potentiels. Outre ce bloc, dont la durée de vie ne doit en aucun cas dépasser une quinzaine d'années, deux classes bâties en dur sont également fissurées. D'aucuns estiment qu'il serait judicieux de construire en lieu et place de cet établissement, qui a ouvert ses portes en 1967, un autre plus esthétique et plus conforme aux normes urbaines. « Les conditions de travail et de scolarité au sein de notre établissement sont précaires. Les pouvoirs publics auraient dû le démolir il y a des années pour ériger un ouvrage remplaçant » nous dit le directeur de cet établissement.