Avant-hier, une dizaine de mères de famille en colère nous a rendu visite pour dénoncer des « injustices » constatées dans les écoles où sont scolarisés leurs enfants « D'abord, contrairement à ce qui a été annoncé en grande pompe, ce n'est pas 3 000 DA, mais toujours 2 000 DA, en plus, sur cinq enfants scolarisés, on ne m'a accordé qu'une seule prime. Pourquoi ? » Même sentiment de dépit chez une autre mère de dix enfants et veuve. « Imaginez que pour tous mes enfants scolarisés, on m'a attribué une seule prime. Pourquoi ? Y a-t-il un responsable capable de justifier cette distribution d'argent ? » Des parents d'élèves des établissements Aouicha hadj Slimane à Pasteur, de Hacini Rachida d'Abou Tachfine ou de Hebek, tous ne comprennent pas ce déphasage entre le discours officiel et la pratique sur le terrain. « On est allé à la daïra pour demander nos droits, mais personne ne nous a accueilli » Malheureusement, les trois daïras de Tlemcen ont été touchées par l'opération de mutation, décidée par le ministère de l'Intérieur, la semaine dernière. Au niveau des directions d'écoles, on nous a clairement expliqué que « cette opération, qui se déroule dans de très bonnes conditions, est une décision administrative que nous exécutons avec âme et conscience. Il peut y avoir des contestations, bien sûr, mais souvent par manque d'informations. En vérité, ceux qui méritent cette prime n'ont pas à s'inquiéter… »