A la faveur d'un manque évident, voire d'une quasi-absence des transporteurs publics, les « taxieurs » clandestins auront connu, en ce week-end prolongé de l'Aïd, une véritable aubaine. Profitant de la situation, ils ont donc investi le terrain. De jour comme de nuit, ils étaient toujours présents, répondant par l'affirmative pour n'importe quelle destination, pourvu qu'on y mette le prix. Sur ce chapitre en particulier et face à un citoyen souvent désarmé, ils n'ont pas lésiné sur les tarifs. Pris en otage, le citoyen n'avait pas d'autre alternative que de se plier au diktat de ces « transporteurs ». La situation a donc duré tout le long de ces trois derniers jours, encouragée, il est vrai, par le retour du soleil qui a incité de nombreuses familles aux visites traditionnelles. La majeure partie des bus privés ayant débrayé à l'occasion de la fête de l'Aïd, ne restaient sur le terrain que ceux de la régie communale et les taxis clandestins. Sur le tronçon Zouaghi-Constantine-ville de nombreux usagers ont tenu à mettre en relief la qualité de prestation fournie par ces mêmes bus de l'ETC, alors que les transporteurs privés ont jugé bon de débrayer à une période de très grande affluence pour passer les fêtes en famille. Mais ce n'est pas uniquement le transport urbain qui a connu une certaine perturbation au niveau du transport interurbain, notamment en ce qui concerne la desserte des villes de Hamma Bouziane, Didouche Mourad, Aïn Abid et autres, les mêmes handicaps et les mêmes hausses de tarifs ont été constatés. Là aussi de nombreux transporteurs privés ont choisi de débrayer. Les clandestins qui ont donc pallié à cette absence ont eu, le moins que l'on puisse dire, la main lourde toujours face à un client désarmé et souvent contraint d'utiliser le seul moyen de transport disponible.