A la faveur d'un manque évident, voire une absence totale des transporteurs publics, les chauffeurs de taxis clandestins auront connu, durant le week-end de l'Aïd, une véritable aubaine. Profitant de cette situation, ils ont donc investi le terrain, comme à l'accoutumée en pareille période, ne négligeant ni le transport des personnes ni celui des animaux (les moutons en l'occurrence), ce dernier étant de loin le plus lucratif. De jour comme de nuit, ils étaient présents, répondant toujours par l'affirmative pour n'importe quelle destination, bravant pistes et chemins vicinaux à condition qu'on y mette le prix. Sur ce chapitre d'ailleurs, et face au citoyen souvent désarmé, ils n'ont pas lésine sur les tarifs. La majeure partie des bus privés ayant débrayé de jeudi à dimanche dernier, ne restaient plus sur le terrain que les véhicules de la régie municipale et les taxis clandestins. Mais ce n'est pas uniquement le transport urbain qui a connu une certaine perturbation. Au niveau du transport inter wilayas, le même handicap et les mêmes hausses dans les tarifs ont été constatés. Là aussi de nombreux « taxieurs » ont jugé bon de passer la fête de l'Aïd en famille. Les clandestins qui ont donc pallié cette absence ont eu, le moins qu'on puisse dire, la main lourde toujours face à un citoyen désarmé et souvent contraint d'utiliser le seul moyen de transport disponible.