La commune de La Casbah n'a toujours pas d'exécutif. Depuis les dernières élections locales, les dissensions font rage entre le groupe de Amar Zetili et les opposants à ce dernier, désigné comme premier magistrat de la commune par le wali délégué de la circonscription de Bab El Oued. Depuis le 10 décembre dernier, la situation n'a de cesse de prendre des proportions de pourrissement, a fortiori devant un vide juridique et une administration qui semble se complaire devant le bras de fer opposant les deux parties quant à l'élection du P/Apc, la constitution de l'exécutif et la mise en place des commissions. Ainsi, les deux tiers des élus, soit dix membres (4 FLN, 3 FNA, 2 RND et 1 PT) ont saisi l'occasion lors de la réunion du 27 septembre dernier – ayant comme ordre du jour le vote du budget complémentaire 2008, dont l'enveloppe est estimée à plus de 11 milliards de centimes – pour signifier à Amar Zetili le retrait de confiance et ce, sur la base de l'article 55 de la loi communale 08/90 du 7 avril 1990. Les élus contestataires majoritaires campent sur leur position, selon une pétition adressée à notre rédaction. Plusieurs griefs sont retenus par les opposants contre le maire désigné et non élu. Il s'agit, selon les pétitionnaires de « l'anarchie dans la gestion des affaires publiques de la commune, des décisions arbitraires concernant des fonctionnaires de la commune, de la vente d'un bien immeuble relevant de l'Apc de La Casbah à l'EPLF Béjaïa, du refus du maire désigné d'accorder aux élus la tenue d'une réunion extraordinaire, de la liste de bénéficiaires de logements LSP douteuse, etc. » Devant cette situation de crise qui perdure, les opposants conditionnent la tenue d'une assemblée plénière par le retrait de confiance au maire désigné qui est à sa seconde mandature et par conséquent aucune proposition de projet ou décision ne peut être votée par l'assemblée.