la crise des élus est montée de toutes pièces afin de détourner l'opinion sur les vrais tenants de l'affaire. La vérité est ailleurs, affirment les citoyens de la Casbah en réaction à l'opposition affichée par une frange de la population à la nomination de Amrou Zitili à la tête de la municipalité. Selon eux, les informations rapportées, d'après le témoignage de délégués qui se sont déplacés au siège de notre rédaction, ne reflètent en rien la réalité des faits ayant conduit à une sorte de guéguerre opposant deux têtes de liste de la cité antique. Soit les deux ex æquo des dernières locales. Ainsi, suite à la menace de descendre à la rue, brandie récemment par les pro-Zitili, l'élu dont pourtant la moitié du staff se serait opposée à sa nomination, voilà qu'une autre frange de la société casbadjie monte au créneau et crie à la manipulation. Selon cette dernière, la crise des élus de la Casbah est montée de toutes pièces afin de détourner l'opinion sur les vrais tenants de l'affaire. Puisque, ajoute-t-on, «ce groupe d'individus que l'on surnomme l'entourage de monsieur Zitili tente de duper l'opinion ainsi que les hauts responsables de l'Etat, en premier lieu, le ministre de l'Intérieur et le secrétaire général du FLN en prétendant que la moitié de l'équipe de l'APC s'oppose à sa nomination». Les opposants à la nomination de M.Zitili dénoncent dans un écrit parvenu à notre rédaction, les agissements des «pseudos délégués» de la population en précisant que la dernière élection a débouché sur l'émergence de deux candidats issus de la liste majoritaire, lesquels ont recueilli quatre voix chacun. Selon les habitants de la vieille cité, le wali délégué de Bab El Oued, après maintes tentatives de débloquer la situation, aurait finalement désigné M.Zitili. Or, affirme-t-on, ce dernier, et en dépit de toutes les démarches entreprises, n'a pu atteindre le quorum de 8 élus sur les 15 que compte l'APC afin d'assurer son maintien à la tête de la commune. Cela a lieu au moment où le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a édicté une instruction relative au vote éventuel à l'intérieur de l'APC afin d'élire les présidents. «D'où la panique du clan qui aurait agi dans la précipitation. Voire fait agir ces usurpateurs de représentativité qui voulaient prendre de vitesse les mécanismes légaux et influencer par intimidation la décision des hautes instances», lit-on encore dans le communiqué. Les citoyens de la Casbah tiennent enfin dans leur écrit, à ce que le premier magistrat de leur commune, peu importe son nom, soit installé par la force de la loi et non pas par la loi de la force.