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Le procureur général de Blida décède
Il avait en charge le dossier Khalifa
Publié dans El Watan le 26 - 12 - 2004

Le procureur général près la cour de Blida, Mohamed Tahar Lamara, est mort dans la nuit de vendredi à samedi à la suite d'une crise cardiaque survenue alors qu'il était dans son domicile, à Blida. Cette nouvelle est tombée comme un couperet, d'autant que le magistrat, certes souffrant d'un diabète, ne s'est jamais plaint de son cœur.
Très engagé dans la réforme du système judiciaire, le magistrat, âgé de 55 ans et père de deux enfants, était très estimé par ses collègues pour sa probité et son dynamisme, mais surtout pour son professionnalisme. Major de promotion de l'Ecole nationale d'administration (ENA), il avait rejoint, en 1973, le corps de la magistrature à laquelle il s'est consacré pour « concrétiser l'idéal d'une justice équitable », comme il ne cessait de le répéter à ses proches. Il a fait sa traversée du désert durant les années 1990, notamment sous le règne de l'ancien ministre de la Justice, Mohamed Adami, lorsqu'il a été écarté avec une quarantaine d'autres magistrats. Il a occupé les postes de procureur général près les cours d'Adrar, de Tlemcen, de Jijel et de Sétif et de conseiller auprès de la Cour suprême, puis d'avocat général auprès de cette même institution, avant d'être nommé procureur général près la cour de Blida, au mois de novembre 2003. Dès son installation, il a pris en charge le gros dossier Khalifa, qu'il a traité avec beaucoup de patience et de rigueur. « C'est la plus grande escroquerie que la justice aura à élucider. Il y a eu beaucoup d'anomalies dans le traitement de ce dossier qui, à mon avis, a trop traîné. Pour éviter que d'autres pays ou parties l'utilisent comme moyen de pression, il faut que la justice algérienne aille jusqu'au bout. C'est pour cela qu'il faut croire en l'aboutissement de cette enquête. L'Etat est fermement décidé à mettre à nu les dessous de cette affaire », nous répondait-il à chaque fois que nous l'interrogions sur cette affaire. Membre du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le défunt faisait partie du comité de réflexion, institué récemment par le ministre de la Justice, chargé d'élaborer un texte de loi relatif à la prévention et à la lutte contre le phénomène de la corruption. Il s'était exprimé pour la première fois sur l'affaire Khalifa, en juin 2004, lors d'une conférence de presse, tenue au siège de la cour de Blida. Il avait à l'époque lancé un appel en direction des citoyens les invitant à saisir la justice algérienne pour porter plainte contre le groupe Khalifa. « Je lance un appel à toute personne ayant été victime d'un quelconque préjudice de se constituer partie civile et de se rapprocher de la justice pour porter plainte contre celui qui a fait preuve d'abus de confiance et d'escroquerie aggravée, car la première victime de cette machination juridico-financière a été le simple citoyen. » Pour l'instant, a-t-il ajouté, il n'y a que la Banque d'Algérie qui a déposé plainte pour quatre affaires : « L'achat fictif d'actions à l'étranger qui n'ont jamais atterri en Algérie qui n'a jamais eu lieu ; Khalifa Airways ; Khalifa Construction avec la filiale de location de voitures, et enfin la station d'épuration et de dessalement d'eau de mer qui n'a jamais vu le jour non plus (...) Ce sont des actes criminels qui ont permis à un escroc d'accaparer des milliards de dinars et de devises en procédant à des fuites de capitaux et au blanchiment d'argent. » Le procureur général avait clairement affirmé aux journalistes que toute personne impliquée dans cette affaire, « quel que soit son rôle social, sera traduite devant la justice. L'Etat algérien n'a pas peur et n'a pas l'intention de cacher la vérité ». Il avait expliqué que l'affaire Khalifa « n'est nullement une décision politique. C'est une réaction logique à une escroquerie économique qui a visé l'Etat, ses institutions et ses citoyens ». La dernière sortie médiatique de ce magistrat, très discret, a été enregistrée à la fin de la semaine passée lorsqu'il est intervenu sur les ondes de la Chaîne III pour parler du comité chargé de l'élaboration du projet de loi de prévention et de lutte contre la corruption. Il avait longuement insisté sur ce travail de réflexion qui, selon le défunt, allait placer les premières pierres d'un plan « de lutte implacable » contre le phénomène de la corruption. Mohamed Tahar Lamara a quitté ce monde en laissant un immense chantier difficile à poursuivre sans son savoir-faire et sans son abnégation. Pour ses proches et collègues, sa mort est « une véritable perte » pour la justice algérienne. Pour lui rendre un dernier hommage, la dépouille du défunt a été exposée hier au siège de la cour de Blida où employés, magistrats, avocats et greffiers n'ont pu travailler. Son enterrement aura lieu aujourd'hui au cimetière d'El Alia, à Alger.

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