Après les dissensions qui avaient caractérisé le Fln à Blida ces dernières années, où un conflit pour le pouvoir y battait son plein, voilà que l'une des organisations satellites de ce parti, en l'occurrence l'Unja de la commune de Blida, sombre dans la division et « l'anarchie ». Ainsi, la ville des Roses se retrouve depuis plusieurs mois avec deux bureaux communaux de l'organisation en question, deux secrétaires généraux, deux cachets et deux griffes. A titre d'exemple, le wali de Blida, à travers une autorisation signée par le directeur de la réglementation et de l'administration générale (DRAG) de la même wilaya, a donné son aval pour la mobilisation d'une salle appartenant à la maison de jeunes Bounaâma Djillali, le 28 septembre dernier, au profit de l'Unja présidée par El Aouf Rochdi. Ce dernier nous a informés qu'il a été victime d'un complot émanant de certains responsables locaux, puisqu'une fois sur les lieux, il a trouvé la salle fermée et « hermétiquement cadenassée ». « Durant la journée du 28 septembre, nous avons déplacé tout le matériel nécessaire pour l'organisation d'une fête programmée pour la soirée. Malheureusement, elle n'a pas eu lieu à cause de la fermeture de la salle », dira encore El Aouf, tout en insistant sur le fait que le directeur de l'établissement avait reconnu qu'il avait reçu des instructions fermes pour ne pas ouvrir la salle. « Même les policiers, dépêchés pour sécuriser les lieux, n'avaient rien compris », ajouta-t-il en insistant qu'il avait demandé officiellement au wali de Blida d'ouvrir une enquête sur ce dérapage, et en déposant une plainte contre ceux qui sont derrière ces dépassements. Un deuxième son de cloche est à inscrire sur ce sujet. « La décision relative à la fermeture de la maison de jeunes de Bounaâma Djillali est légale, puisque nous sommes les seuls représentants de l'Unja au niveau de la commune de Blida et les activités de l'autre bureau demeurent gelées par la centrale », nous dira Nabil Benktayeb, prétendant être l'unique secrétaire général légitime de l'union nationale de la jeunesse algérienne de Blida. Enfin, la demande d'enquête adressée à Ouadhah Hocine, wali de Blida, et déposée au niveau du siège de la wilaya ainsi que le dépôt d'une plainte serviront-elles à assainir cette situation au niveau d'une structure où gravitent plusieurs opportunistes ? L'interrogation est légitime, lorsqu'on sait que les jeunes militants de cette organisation risquent de se retrouver au milieu d'une confrontation aux conséquences fâcheuses.