Certains «Cnessistes» sont tout à fait contre la reprise alors que d'autres sont d'accord. La reprise des examens prévue ce lundi à l'université de Blida et qui devait avoir lieu avant les vacances d'été et retardée à cause de la grève, reste, pour le moins qu'on puisse dire, problématique du moment où ça sent déjà la division au niveau du Cnes local. En effet, lors d'une réunion organisée samedi entre les adhérents à ce conseil et dans l'enceinte même de l'université de Blida, ces derniers n'étaient pas tous d'accord sur les questions soulevées, ni sur la continuité de la grève, laissant la porte ouverte à la reprise des examens dans les délais prévus. Selon une source émanant d'un enseignant au niveau de la faculté de droit de l'université de Blida, un campus fortement touché par la grève, certains «Cnessistes» sont tout à fait contre la reprise alors que d'autres y sont d'accord et se basent, notamment sur les étudiants en fin de cursus pour que ces derniers, dont le nombre dépasse les 3000, puissent décrocher leurs diplômes. A noter que l'université Saâd Dahleb de Blida a connu, pour la première fois de son histoire, un aussi important mouvement de grève. Dernièrement, elle a enregistré l'inscription de 10.240 nouveaux bacheliers pour un total de 42.000 étudiants, faisant d'elle l'une des plus importantes du pays. Elle compte sept facultés et 23 spécialités dont six de type LMD (licence, master, doctorat) qui sont à leur deuxième année. Elle prévoit le recrutement de 88 maîtres assistants et la réception de 4000 places pédagogiques. Toutefois, des étudiants de cet établissement supérieur espèrent que les agissements «subjectifs» qui avaient caractérisé l'année écoulée, ne seront plus au rendez-vous à partir de cette rentrée qui s'annonce encore «floue». «On ne veut plus entendre d'enseignants zélés et menacés par l'administration parce qu'ils ont eu recours à la grève, comme on ne veut plus entendre parler de grévistes qui font tout pour empêcher les non-grévistes de donner leurs cours ou surveiller les examens», nous dira un groupe d'enseignants qui insiste sur la notoriété de l'université de Blida. Bref, s'il y a danger, il ne peut venir que de la minorité agissante des enseignants grévistes, l'année dernière, qui se trouvent doublement pénalisés. D'un côté, ils ont été le fer de lance de la grève qui a conduit à l'augmentation des salaires et à la reconnaissance des droits sociaux et pédagogiques, de l'autre, ils estiment qu'ils n'ont pas été payés en retour puisqu'ils ont été sanctionnés en étant privés de leurs salaires pendant la grève ce qui n'a pas été le cas pour les non-grévistes. Excepté cet écueil, les éléments d'une reprise normale peuvent l'emporter à la satisfaction de la majorité, et surtout des étudiants qui ne veulent pas admettre le recours à une année blanche.