Le projet dont les essais ont été concluants permettera de sécuriser la plate-forme pétrolière en matière d'alimentation en eau potable. Le projet de la station de dessalement, d'une capacité de 100 000 m3/j, initié par Sonatrach pour sécuriser le pôle hydrocarbures de Skikda, est pratiquement achevé, et la venue, dernièrement, de Chakib Khelil, ministre de l'Energie, avait, entre autres, permis de voir l'évolution du complexe de dessalement. On apprend, à cet effet, que le constructeur, le groupement espagnol Geida, consortium composé de quatre sociétés : Cobra, Sadyte, Befesa et Codesa, a procédé, au cours de la dernière quinzaine du mois de septembre, à des essais, qui, selon des sources responsables, se sont avérés très concluants. « Les essais réalisés sur le processus de dessalement de la station qui repose sur la technologie de l'osmose inverse ont été concluants et la production d'une eau dessalée a été effective », a-t-on rapporté en ajoutant cependant que la production design devra être atteinte au cours de ce mois. Même si on enregistre un léger retard dans les délais de livraison, il est à mentionner néanmoins que les travaux ont été retardés suite à l'incident survenu à la station au mois de février dernier quand un incendie avait ravagé plus de 1 500 filtres à cartouches. « Ce sinistre, même s'il a un peu perturbé l'échéancier des travaux, n'a pas pour autant été un obstacle car depuis cet incendie les équipes ont travaillé jour et nuit pour rattraper les retards et être à jour », dira un cadre en charge du projet. La station, propriété exclusive de l'Algerian Energy Company (AEC), une société créée par Sonatrach et Sonelgaz, aura donc à assurer, et d'une manière définitive les besoins en eau des unités du pôle hydrocarbures de Skikda et desservir, par la même occasion, les populations en AEP. Sa mise en service constitue une belle victoire de Sonatrach qui a de tout temps été indexée par les populations locales comme étant une dure, une rivale, en matière de consommation d'eau des barrages. On avance à ce sujet qu'en 2010, et avec la réception des nouveaux projets implantés dans la zone pétrochimique, les besoins de consommation moyenne de la plate-forme pétrochimique seront de l'ordre de plus 44 000 m3/j. Ce qui représente carrément le triple de ce que consomme la zone aujourd'hui. Sonatrach, et tout en assurant, enfin, une autosuffisance de ses installations, permettra par la même occasion de consolider l'apport en AEP aux populations de 20 agglomérations dont de grandes villes comme Skikda, El Harrouche et Azzaba. Il reste juste à espérer que cette richesse ne connaîtra pas le même sort que ces eaux traitées qui, à coup de fuites, ne cessent de se déverser sur la chaussée. Procurer de l'eau c'est bien, mieux la gérer, c'est encore mieux.