De mémoire de candidats à l'immigration clandestine, jamais les harraga, essentiellement ceux originaires de Annaba, n'ont subi un contrôle approfondi d'identité. Un contrôle confirmé et signé par le service d'état civil de la commune de naissance. « C'est suite à la demande du procureur général de Annaba que cette mesure a été appliquée. La vérification de l'identité des harraga doit être faite en collaboration entre nos éléments et l'officier de l'état civil de la commune de naissance », confirme Zaïdi Abdelaziz, chef de la station maritime des garde-côtes de Annaba que nous avons contacté hier. Toujours selon toujours la même source, cette mesure est venue pour juguler toute tentative de fausse déclaration d'identité. Elle a pris effet depuis l'arrestation hier, lors de deux opérations distinctes, de deux embarcations artisanales dans lesquelles étaient accroupis 35 harraga. C'est dans la nuit de lundi à mardi, à 23h, que la première barcasse a été signalée, repérée, poursuivie et arraisonnée. Agés de 19 à 34 ans, ces 18 passagers sont originaires de Annaba (14) et d'Alger (4). Pas moins de 17 immigrants clandestins avaient pris place dans la deuxième embarcation artisanale. Cette fois-ci, c'est l'unité des forces navales n°261 qui l'a interceptée hier, à 10h, à 20 miles marins au nord de Ras El Hamra. Le même scénario s'est reproduit après une course poursuite de près d'une heure au terme de laquelle ces 17 harraga (dont 11 de Jijel et 6 de Annaba) âgés de 17 à 30 ans ont eu le même sort que les premiers. Après avoir été examinés par le médecin de la Protection civile. Ils ont été présentés hier au procureur près le tribunal de Annaba qui a placé sous mandat de dépôt deux d'entre eux pour comportement agressif contre les garde-côtes lors de leur arrestation ; les autres ont été sommés de comparaître le 11 octobre pour répondre de leur tentative d'immigration clandestine.