Dominique de Villepin souhaite que soient « opérationnelles », début janvier 2005 dans les vingt-deux régions françaises, des « cellules de lutte contre l'Islam radical ». Le ministre de l'Intérieur veut ainsi généraliser l'expérience mise en place en avril 2004 à la Préfecture de police de Paris, où la première structure de ce type a donné, dit-il, des résultats positifs. En 2003, trente-deux mosquées « noyautées » par des islamistes radicaux avaient été identifiées, elles ne seraient plus aujourd'hui qu'au nombre de vingt. A l'échelle nationale, les services spécialisés ont identifié une cinquantaine de lieux de prières contrôlés par des groupes radicaux. Les Renseignements généraux ont également accru leur surveillance sur tous lieux susceptibles de servir d'« appui logistique ou financier » aux réseaux islamistes. La lutte contre l'Islam radical reste un travail de longue haleine. Dominique de Villepin avait souligné, à juste titre, dans une interview au Parisien qu'on ne saurait confondre l'islamisme radical avec « l'immense majorité des musulmans de France » qui aspirent à une intégration paisible.