Le projet de centre hospitalo-universitaire (CHU) à réaliser à Béjaïa pour accompagner la nouvelle faculté de médecine ouverte l'année passée n'est pas encore lancé. « La décision est en tout cas prise officiellement et le décret y est » rassure le recteur, M. Djoudi Merabet. Pour les pouvoirs publics l'érection d'un CHU à Béjaïa est une évidence, une faculté de médecine ne pouvant fonctionner sans lui. Reste à situer le lieu de son implantation. « Nous avons une idée sur le terrain » avait répondu l'ex wali parlant d'un terrain proposé à Tala Hamza, pas très loin de l'aéroport. Actuellement, un autre site intéresse l'université : Lota, dans la commune de Souk El Tenine. « À proximité de l'autoroute et d'une ancienne piste d'aérodrome » explique le recteur. En attendant le choix du terrain, les étudiants de la première année médecine devront faire leur stage dans les établissements publics hospitaliers (EPH) existants. « Ils ont passé l'été dans les hôpitaux pour un stage d'infirmiers. C'est l'unique promotion en Algérie qui fait ce type de stage » soutient M. Merabet qui veut que le CHU ait une vocation régional et un rayonnement national et international. En attendant, proposition a été faite pour ériger l'hôpital Khellil Amrane en CHU, comme solution d'urgence. En cette perspective, 45 postes budgétaires sont dégagés pour la wilaya. « Le concours est pour novembre prochain, si l'hôpital Khellil n'est pas érigé en CHU, et je ne veux même pas y penser, nous allons perdre les 45 postes. Et c'est autant de professeurs qui devront ouvrir des services au niveau de l'hôpital » avertit le recteur qui apprend que neuf dossiers de mutations vers Béjaïa sont en attente de réponse. Les réticences ou hésitations qui semblent entourer ce projet semblent mettre l'organisation qui le précède dans le provisoire et l'instabilité.