Le statu quo qui a marqué le conflit entre la direction de l'éducation et le conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) n'aura pas duré longtemps, après la décision prise par le syndicat de surseoir au mouvement de grève annoncé pour le 7 septembre dernier, suite à une médiation engagée par le P/APC de Constantine afin de trouver un terrain d'entente entre les deux parties. Selon Abdelhafid Boucetta, coordinateur du Cnapest à Constantine, les conditions imposées par le directeur de l'éducation pour reprendre le dialogue et les longues tractations qui n'ont pas apporté un résultat concret pour une sortie de cette impasse, ont, semble-t-il, provoqué l'ire des enseignants, après les mesures de mutation arbitraire décidées à l'encontre de certains de leurs collègues. Hier, un débrayage spontané a été déclenché le matin dans certains lycées, faisant tache d'huile aux environs de midi, alors que la nouvelle a fait le tour de la ville comme une traînée de poudre. L'on apprend ainsi, de sources dignes de foi, que pas moins de 142 enseignants, exerçant au niveau d'une vingtaine d'établissements d'enseignement secondaire, ont observé une grève durant la journée. Par ailleurs, et dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le bureau du Cnapest à Constantine réitère ses revendications tout en rappelant que 19 enseignants n'ont pas rejoint leurs postes en raison des affectations considérées comme illégales suite aux réserves émises par la commission paritaire mais non prises en considération par la direction de l'éducation, lit-on dans le communiqué. Selon le Cnapest, la situation de blocage, qui a fini par s'installer entre les deux parties, se justifie surtout par l'attentisme qui marque encore la médiation entamée par le P/APC de Constantine, ayant duré deux semaines sans qu'une mesure concrète ne soit entreprise. « Le mouvement de débrayage observé hier n'est qu'un message à déchiffrer car au point où vont les choses on ne pourra plus empêcher une éventuelle action de protestation qui risque de durer », a conclu Abdelhafid Boucetta.