Une nouvelle catégorie de fumeurs est bien née. Il s'agit des accro de la chicha. Le phénomène se répand lentement, mais insidieusement, chez les jeunes plus particulièrement puisque d'une simple curiosité, la chicha, est désormais perçue comme un trait de la personnalité et une pratique à la mode assez caractéristique d'une certaine catégorie de consommateurs. « Comparativement aux fumeurs de cigarettes, les adeptes du narguilé sont exposés à une surdose de nicotine, de monoxyde de carbone et d'autres toxines », révèlent des spécialistes. Les agents corrosifs pernicieux sus-cités et qui altèrent irréversiblement les poumons du fumeur et, par voie de conséquence, peuvent fatalement conduire à la mort, sont plus présents dans le narguilé que dans la cigarette. D'après une étude réalisée par l'OMS, une séance d'une heure de chicha équivaut à la consommation de 100 à 200 cigarettes. Le narguilé qui était, dans un passé récent, l'apanage des pays du Moyen-Orient a fait une entrée pour le moins remarquée dans la société algérienne. A Mila, à l'instar de toutes les autres régions, l'on retrouve cet « instrument ronronnant » en vente dans les tabac et journaux, dans les souks, chez certains libraires comme dans quelques magasins d'articles vestimentaires. Des jeunes, pas forcément fumeurs, improvisent des rencontres entre amis pour se parler et discuter pendant des heures autour d'une chicha.