Les Entreprises de promotion du logement familial (EPLF) ne seront finalement pas dissoutes. Elles seront reconsidérées et restructurées dans le cadre d'une seule entité publique, dotée d'un nouveau modèle de gestion. Lequel ? On ne le sait pas encore. C'est ce que nous avons appris d'une source proche du ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement. En d'autres termes, le patrimoine des EPLF sera repris par l'Etat, si l'on se réfère aux explications fournies par notre source. Des rumeurs persistantes ont fait état de la dissolution des EPLF, ces dernières semaines, sans que les officiels ne démentent ni ne confirment le sort qu'on dit lui avoir réservé. Tout compte fait et sous réserve d'une confirmation officielle, le choix arrêté serait d'aller vers une restructuration des EPLF dans le but de recréer le patrimoine public immobilier et le rendre plus compétitif. Il n'est pas exclu non plus que des partenaires privés pourraient entrer dans le capital de cette future entité en partenariat. Le projet des pouvoirs publics fait son chemin en attendant, apprend-on, la fin de la mission que mènent actuellement les services de l'Inspection générale des finances (IGF) sur ce dossier. La polémique sur la dissolution des EPLF a été suscitée par une lettre interne envoyée par les services du chef du gouvernement aux instances compétentes afin d'enquêter sur leurs biens immobiliers, mobiliers et avoirs financiers. Ahmed Ouyahia était allé encore plus loin en affirmant récemment : « Pourquoi l'IGF y est allée (enquêter) ? Parce qu'il y a au moins deux directeurs d'EPLF qui sont devenus plus puissants que des ministres, par le trafic d'influence. » Ses déclarations ont fait immédiatement des victimes : le PDG de l'EPLF de Boumerdès a démissionné de son poste au lendemain de l'intervention du chef du gouvernement. La reprise par l'Etat du patrimoine des EPLF a été annoncée également par le chef de l'Exécutif, mais l'idée d'aller vers la création d'une entité publique vient d'être évoquée par un proche collaborateur du ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, Hamid Temmar. Le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa, lui, a expliqué qu'« une autre forme d'organisation va intervenir et prendra en charge tous les actifs et le patrimoine de ces entreprises et préservera les intérêts des travailleurs ». Cette stratégie d'aller vers une « grosse boîte » publique vise à assurer la relance des performances des EPLF. La même source, s'exprimant sous couvert de l'anonymat, nous a expliqué que cette stratégie d'aller vers la mise en place d'une entité n'est en fin de compte qu'une « fusion » de l'ensemble des EPLF.