Les industriels sont tenus de créer de petites stations de traitement des eaux déversées dans les rivières et les oueds. De même, les agriculteurs doivent utiliser, pour la fertilisation du sol, des quantités mesurées en engrais et ne pas jeter ces derniers dans les cours d'eau ou la mer. L'étude du traitement des eaux polluées stagnantes dans l'oued El Harrach est restée depuis les années 1970 lettre morte, constate le P/APC de l'ex-Maison Carrée. Depuis, environ 370 entreprises industrielles jettent leurs déchets dans la rivière qui était durant les années 1930 un magnifique oued aux eaux claires et qui faisait la joie des colons. L'étude envisageait la réalisation des stations d'épuration préliminaires, mais celles-ci coûtaient trop cher. La même source juge utile la réalisation d'unités d'épuration, car « ainsi, on aurait épargné à l'oued d'importantes quantités de produits toxiques ». Les rejets des huiles et substances toxiques par Naftal ont été dénoncés par les instances chargées de la protection de l'environnement. Celles-ci, précise-t-on, avaient ordonné à la wilaya d'Alger de contrôler les activités des entreprises établies dans les deux zones industrielles de Semmar et de Rouiba. En phase préliminaire, les industriels sont tenus de créer de petites stations de traitement des eaux déversées dans les rivières et les oueds. De même, les agriculteurs doivent utiliser, pour la fertilisation du sol, des quantités mesurées en engrais et en excréments d'animaux et de ne pas jeter ces derniers dans les fleuves ou la mer. Par la suite, il sera question de lier ces stations à celle de Baraki prévue pour 2012. Elle permettra, selon les experts, de traiter les eaux usées d'environ 9000 habitants. Cette même station contribue à présent à l'épuration des eaux stagnantes de l'oued El Harrach. Opération initiée récemment par les services hydrauliques de la wilaya en collaboration avec des opérateurs compétents en dépollution. On tente sur le terrain de transférer 80% des eaux de Hammam Melouane vers le barrage de Douéra, dont la réception est prévue à la fin de l'année prochaine. Selon une source, ce transfert des eaux évitera le retour des eaux usées vers le cours de oued El Harrach. En attendant, plusieurs conventions seront signées avec des opérateurs fiables en lutte contre la pollution. Au moins 25 entreprises déjà reconnues, de normes ISo, œuvrent à la protection de l'environnement de toute la région de la Mitidja à travers laquelle coulent les eaux de l'oued El Harrach. Ces conventions « sont supervisées conjointement avec les deux départements des ressources hydriques et l'aménagement du territoire en vue de l'amélioration des conditions écologiques et préserver la santé publique des populations de la région », conclut notre interlocuteur.