Les habitants de l'immeuble C, sis au boulevard Amirouche, sont « extrêmement » inquiets après la chute, le 28 septembre passé, d'un rocher du haut du de la colline dominant en surplomb la façade arrière du bâtiment. La pierre s'est fort heureusement immobilisée au dessus du mur de soutènement confortant l'escarpement. On ne signale ainsi aucun dégât. Mais, l'inquiétude n'est pas pour autant dissipée. Les locataires de l'immeuble, plus particulièrement ceux dont les appartements sont situés au niveau 1, gardent encore frais le souvenir du dégât causé par la dégringolade d'un énorme rocher, il y a de cela six ans. Une vieille dame habitant au premier a reçu « l'inattendu invité » à l'intérieur même de sa cuisine. L'intrus a été congédié à coup de marteau-piqueur. Sérieusement secouée à l'époque, la pauvre dame a du carrément abandonner son domicile. Elle n'y reviendra qu'une fois la menace passée. D'autant plus que, comme on nous le montre anxieusement du doigt, un autre rocher donne l'air d'être peu solidement retenu à la base. Les habitants craignent, du coup, un remake de l'incident décrit précédemment. Pour eux leurs problèmes se sont empirés depuis la démolition du marché Philippe situé en amont. La reconstruction de ce dernier avait été suspendue, pour rappel, après la découverte dans ses décombres d'un antique four à céramique. Le terrain dénudé est donc livré, font remarquer nos interlocuteurs, à la merci des eaux de pluie. D'où un risque de déchaussement de la rocaille en aval. Le chantier à l'arrêt est d'autre part livré à l'amoncellement d'immondices que la moindre averse emporte vers l'immeuble. Les commerçants occupant le rez-de-chaussée se plaignent par ailleurs, en témoignent des traces d'humidité apparentes, de dommages causés par des infiltrations d'eau à partir des caves situées au dessus de leurs locaux. Ce qui laisse croire que le phénomène est le résultat d'une mauvaise évacuation des eaux de pluie, en amont. Un responsable de la commune a été « ramené » sur les lieux. Des promesses auraient été faites. Mais les habitants de l'immeuble C commencent à s'impatienter. Un hiver éventuellement rigoureux ne ferait que justifier leurs craintes.