Le ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem, a réitéré l'engagement de l'Algérie à signer le protocole additionnel au Traité de non-prolifération (TNP), au terme d'une audience accordée hier à une troïka du G8. Celle-ci est venue lui remettre « une lettre, au nom des ministres des Affaires étrangères du G8, encourageant l'Algérie à signer le TNP de l'Agence internationale de l'énergie atomique ». « L'Algérie a saisi officiellement l'AIEA et s'est engagée en 2004, devant le conseil des gouverneurs de l'agence, à signer le protocole additionnel au Traité de non-prolifération et attend la date appropriée pour le faire », a rappelé M. Belkhadem, lors d'une déclaration à la presse, au terme de ses entretiens avec les représentants du G8. Au titre de ses discussions avec la troïka du G8, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué avoir insisté sur « le lien intime existant entre les trois volets qui concernent le TNP. D'abord, le désarmement nucléaire doit concerner les pays qui sont dotés de l'arme nucléaire, ensuite la non-prolifération nucléaire et l'utilisation à des fins pacifiques de l'énergie atomique ». « Je leur ai également affirmé, a-t-il ajouté, que l'Algérie allait poursuivre l'utilisation pacifique de l'énergie atomique, pour les recherches en agriculture, en médecine et tous les autres domaines de la recherche scientifique ». M. Belkhadem a par ailleurs ajouté que l'Algérie « souhaite qu'il n'y ait pas deux poids, deux mesures dans le domaine de l'élimination des armes de destruction massive ». Outre la troïka du G8, a assisté à l'audience le premier secrétaire de l'ambassade des Pays-Bas à Alger, Chris Van Viler, dont le pays assume actuellement la présidence tournante de l'Union européenne (UE). La troïka du G8 était, quant à elle, composée des ambassadeurs américain, Richard Erdman, et britannique, Brian Edward Stewart, ainsi que du chargé d'affaires de l'ambassade de France, Gilles Bonnot. Le G8, club très fermé des pays les plus riches de la planète, est présidé par les Etats-Unis d'Amérique. A rappeler que l'Algérie (l'information est du domaine du public) poursuit, depuis les années 1970, un programme nucléaire civil. Elle est dotée de deux réacteurs nucléaires : L'un d'une puissance ne dépassant pas 1 mégawatt, situé à Draria (Alger), et l'autre, baptisé Es Salam, se trouvant à Aïn Ouessara et qui dispose d'une capacité de 15 mégawatts. Depuis le lancement de son programme nucléaire, l'Algérie a, souligne-t-on, déjà reçu de nombreuses visites des inspecteurs de l'AIEA.