Le déficit en terrains à bâtir a fait exploser le coût du foncier au niveau de cette ville. Le mètre carré dans des lieux accidentés a atteint les 15 000 DA, encore plus cher que dans des villes comme Skikda et Annaba. Le problème de terrains à bâtir dans la commune de Collo a toujours été invoqué lorsque des programmes de construction de logements sont attribués à cette ville. Le dernier découpage administratif a restreint les limites de la commune de Collo au périmètre urbanisé, faisant, de ce fait, de la superficie du chef-lieu de la daïra-mère de la zone ouest de la wilaya de Skikda la plus petite des communes de la région. Le plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) actuel prive la commune de larges terrains de sa périphérie, lesquels sont attribués aux communes voisines de Chéraïa et Kerkera, alors que celles-ci sont deux à trois fois plus proches du centre-ville de Collo. Devant cet état de fait, et devant surtout l'insouciance des autorités qui se sont succédé au niveau de cette ville, lesquelles ont toujours privilégié la quantité à la qualité, dénaturant les petits espaces devant les immeubles au niveau de la zone urbaine, censés accueillir des aires de jeu, des espaces verts ou des parkings, pour y implanter d'autres immeubles, sans respect des limites entre les bâtiments, et cela enrobé dans une nouvelle formule : la densification des cités urbaines. Le déficit en terrains a d'ailleurs fait exploser le coût du foncier au niveau de cette ville, où le m2 d'un terrain à bâtir coûte plus cher que dans certaines grandes villes comme Skikda ou Annaba. Et ce n'est pas d'ailleurs par hasard que les habitants des régions montagneuses de Collo, qui ont fui la conjoncture sécuritaire, ont préféré s'établir en achetant des maisons ou des terrains à bâtir dans ces deux dernières villes, plutôt qu'à Collo. Des terrains accidentés sont cédés à 15 000 DA le m2. Les premiers et derniers logements EPLF ont été cédés aux environs de 5 MDA (millions). Le problème est tellement exaspérant que la nécessité de la réalisation d'un PDAU intercommunal s'est imposée. Actuellement, des terrains sont dénichés par l'APC pour la réalisation de programmes de construction de logements entrant dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire, mais beaucoup plus sur des terrains qui étaient occupés par des entreprise dissoutes. Pour l'anecdote, c'est la dissolution de l'entreprise de bâtiment Sonatiba qui a permis de dégager deux grands terrains d'assiette pour la construction, à Taleza, de 260 logements sociaux, extensible à 400 logements pour accueillir de futurs programmes. Par ailleurs, 50 autres logements LSP sont en construction au niveau d'un terrain de la « défunte » Sonatiba au centre-ville de Collo. D'autres programmes de construction de 36 logements et 110 logements OPGI sont en cours de réalisation, respectivement à la rue Didouche Mourad et à la cité Abdelaziz Ramoul. Le P/APC de Collo, qui nous a fait part de ces projets, donne la priorité au logement LSP pour les autres terrains à bâtir qu'ils auront réussi à dénicher. Actuellement, on constate une relative relance de la construction de logements, et c'est tant mieux pour les milliers de demandeurs qui attendent impatiemment de pouvoir un jour s'abriter sous un toit décent.