L'organisation de défense de la liberté de la presse RSF a exprimé, jeudi dernier, son « indignation » contre la peine d'un an de prison ferme requise par le parquet de Annaba, le 13 octobre dernier, contre le journaliste Noureddine Boukraa dans l'affaire qui l'oppose au chef de la sécurité publique de cette même wilaya. Pour RSF, ce réquisitoire « témoigne de l'assujettissement de certains représentants du ministère public aux caciques locaux et à leurs protecteurs haut placés ». De ce fait, l'organisation a tout simplement demandé « un non-lieu » pour le journaliste, estimant que ce dernier n'a fait que « dénoncer le népotisme » qui règne au sein de certains services de la police. « Il serait incompréhensible que le journaliste soit emprisonné pour avoir voulu informer de certains abus », a souligné RSF. Le journaliste est poursuivi, rappelons-le, pour « divulgation du secret de l'instruction par l'utilisation de documents classés confidentiels », « d'atteinte à l'honorabilité d'un corps constitué » et « de diffamation », suite à une plainte déposée le 12 novembre 2007 par le chef de la sécurité publique d'Annaba. Le verdict de cette affaire sera connu le 26 octobre prochain.