Déjà sans élus depuis un mois, l'APC de Tadjena est totalement bloquée par la population qui réclame une solution à ce problème et à ceux d'ordre socioéconomique auxquels est confrontée leur commune de 30 000 habitants. « Nous réclamons un dénouement rapide du conflit qui oppose les élus, car il est inconcevable de laisser toute une commune sans ses représentants élus. De même, nous exigeons une solution urgente aux problèmes quotidiens que vit la population depuis des décennies », nous ont déclaré des citoyens. Les revendications portent notamment sur le logement, l'emploi, les routes et les structures sanitaires. D'après les contestataires, rien n'a été fait par les pouvoirs publics pour remédier aux carences dont se plaint cette région, qui a pourtant beaucoup souffert du terrorisme. Le wali, dont la présence a été réclamée par la population, n'a pas daigné se déplacer sur les lieux. C'est sur sa décision pourtant que l'exécutif communal a été suspendu et la gestion de l'APC confiée au chef de daïra d'Abou El Hassen. Le gel de l'assemblée fait suite, rappelons-le, à un conflit interne que l'administration locale a laissé prendre une telle ampleur. En attendant une prise en charge urgente de leurs doléances, les protestataires occupent depuis dimanche l'édifice communal, bloquant les accès et tout mouvement vers le siège de l'APC. Nos tentatives d'en savoir plus sur cette affaire auprès des services de la wilaya sont restées vaines, car la communication en direction de la presse écrite est mise sous embargo par la nouvelle équipe dirigeante .