Rien ne va plus entre l'administration et les élus de la daïra d'Abou El Hassen regroupant trois communes du Nord-Ouest de la wilaya. A la suspension des élus de la commune de Tadjena depuis plus de deux mois est venu s'ajouter le conflit latent opposant les responsables locaux, selon les informations en notre possession. A en croire nos sources, les deux parties entretiendraient des rapports tendus qui risqueraient de nuire à la bonne marche des collectivités locales en question.Certains élus n'auraient pas apprécié que leurs propositions ou décisions en matière de développement soient remises en cause ou remplacées à leur insu par des contre-propositions au niveau de la daïra d'Abou El Hassen. On prête aussi aux représentants de l'administration l'intention de réduire les APC à de simples antennes administratives, qui n'auraient aucune emprise ou impact sur l'amélioration des conditions de vie des citoyens. « Nous avons été investis de la confiance de la population et, à ce titre, nous sommes les seuls représentants légitimes en mesure de répondre à ses préoccupations et à cerner ses besoins », nous dira un élu. Rappelons que l'APC de Tadjena est sans élu ni exécutif communal près de trois mois après la décision prise par le wali de Chlef de suspendre l'équipe dirigeante, suite au conflit opposant le président d'APC, d'obédience FNA, aux autres élus de la commune. La gestion de l'APC a été confiée provisoirement au chef de daïra d'Abou El Hassen, dont relève administrativement cette commune de 30 000 habitants. Le conflit dure depuis les élections communales de novembre 2007, qui avaient consacré la victoire de l'ancien maire, Abdelkader Boudjemaâ, devant les candidats du RND et du MSP, notamment. Le groupe opposé ne cesse de réclamer la désignation d'un nouveau P/APC, ce qui a, selon nos sources, butté sur des divergences de part et d'autre faisant perdurer la crise aux conséquences néfastes pour le développement de cette agglomération.