Le mouvement pacifique de protestation observé depuis samedi par des jeunes devant le siège de l'APC d'El Marsa, sur le littoral ouest, se durcit. Les manifestants ont entamé, hier, une grève de la faim pour réclamer une intervention urgente des autorités centrales. « Le wali n'a pas voulu répondre à notre appel et son secrétaire général n'a pas été en mesure de satisfaire nos revendications. Nous réclamons l'intervention du chef du gouvernement pour mettre fin à notre situation. Nous souffrons du chômage, de l'exclusion et de la marginalisation et nous demandons à ce que l'exécutif communal soit limogé et remplacé par de nouveaux élus pour carence manifeste », nous a déclaré, hier, l'un des protestataires. Le président de l'APC a indiqué qu'une réunion marathon se déroulait au siège de la daïra pour trouver des solutions urgentes aux revendications socioéconomiques des jeunes. Ces derniers ont soulevé le problème du chômage, celui du blocage du programme de l'habitat rural ainsi que la dégradation du cadre de vie et l'absence de structures de loisirs. Ils ont dénoncé par là même le retard qu'accuse la réalisation du nouveau port de pêche censé contribuer à la relance de la pêche et de l'activité économique en général dans la commune. Rappelons que cet ouvrage, qui est en construction depuis mai 2002, n'est réalisé qu'à 80% après avoir consommé plus de 300 milliards de centimes. Les manifestants bloquent toujours l'accès principal du siège de l'APC, dont les activités sont paralysées depuis deux jours.