Les élèves du douar Guellil doivent effectuer de longs déplacements pour pouvoir poursuivre leurs études des cycles moyen et secondaire. Le trajet est éprouvant pour ces jeunes potaches, car rares sont les transports qui s'arrêtent dans ce douar. « Le transport d'un enfant nous revient chaque jour à 40 DA », déclare un père de famille. « Faites le compte pour les parents qui doivent assurer le transport à 4 enfants », enchaîne-t-il. Environ 300 familles habitent douars Guellil et Abdelhak. L'éclairage public et l'implantation sont l'une des préoccupations de ces pères de famille. L'APC de Tipaza avait décidé la délocalisation d'un projet de 18 logements ruraux initialement prévus au douar Guellil vers un autre site de la commune, en raison de la présence d'une étable. Certaines pistes se sont dégradées. Il y a lieu de préciser que cette agglomération rurale est implantée à quelques dizaines de mètres de la RN11. L'unique solution préconisée par le chef de l'exécutif de la wilaya pour les citoyens de cette zone, c'est la constitution d'un certificat de possession, afin de pouvoir résoudre le problème du logement. « Une fois cette question du foncier résolue, déclare le wali aux populations, organisez-vous pour construire vos logements par phase, quitte à utiliser la touiza pour pouvoir bénéficier de l'aide de l'Etat, selon la réglementation. » L'APC avait promis de construire un abribus pour les habitants, alors que la direction des transports de la wilaya s'était engagée à instruire les transporteurs de s'arrêter à cet abribus. Les travaux de revêtement de la voie d'accès, d'une longueur de 3,5 km, seront entamés, afin de relier toutes les maisons à ce chemin qui mène à la RN11. « Nous voulons une salle de prière pour les jeunes du douar », a lancé un habitant. « Pense d'abord à la réalisation du réseau d'assainissement pour l'évacuation des eaux usées, ensuite à la construction des logements, à l'éclairage public, à la remise en état de la route et au transport des élèves vers leur CEM et leur lycée, avant d'exiger une salle de prière. Il n'y a que la direction des affaires religieuses qui autorise la construction des lieux de culte », lui a-t-on répondu.Etrangement, aucune personne n'est intervenue pour demander un petit centre culturel dans lequel les jeunes filles et garçons de ce douar peuvent se rencontrer pour se cultiver et discuter des choses sérieuses pour résoudre les difficultés qui entravent leur quotidien. N'oublions pas que le douar Guellil est un paradis.