Des dizaines, sinon des centaines d'habitants de la commune de Taghzout, à quelques encablures du chef-lieu de la wilaya de Bouira, souffrent immanquablement du manque criant de moyens de transport, et ce, chaque jour que Dieu fait. Ainsi, chaque matin, des citoyens de tout âge, des travailleurs, des écoliers et autres, se présentent à la station des fourgons, mais les transporteurs font souvent faux bond quand ils ne viennent pas chargés de quelques enseignants « abonnés » et repartir en laissant en attente les autres catégories. Les étudiants, les écoliers et les travailleurs, fidèles au rendez-vous de cette incommensurable attente matinale, trouvent ainsi d'énormes difficultés à rejoindre leurs établissements et autres lieux de travail. En effet, un groupe de lycéennes scolarisées à Bouira, notamment dans les lycées Mira, Seddik Ben Yahia et/ou Houari Boumediène, nous ont fait part de leur désarroi d'autant qu'elles ont, durant toute une semaine, raté leurs cours pour cause de retard. Celles-ci précisent que même les responsables des établissements scolaires ne les entendent pas de cette oreille, puisqu'ils n'hésitent pas à les renvoyer. Même cas pour le soir, où des adolescents, des filles en particulier, attendent des heures, parfois même tard dans la soirée pour regagner leur domicile. Une situation pour le moins étonnante quand on saura que personne parmi les responsables compétents et même les parents d'élèves, ne semblent s'inquiéter outre mesure. Un appel est donc lancé par ces adolescentes martyrisées, pour que des mesures salutaires soient prises pour éviter l'irréparable en ces temps où l'insécurité et la délinquance gagnent inexorablement du terrain.