Tiaret est une mégalopole de l'intérieur du pays où beaucoup de pathologies, pour récurrentes qu'elles soient, continuent de poser problème. A l'absence de spécialistes s'ajoute le phénomène des évacuations problématiques et lourdes en pertes humaines, d'où la disponibilité affichée des spécialistes de venir sur place former les jeunes chirurgiens en procédant même à des opérations délicates et impossibles sur place à cause de l'absence de moyens. Les invités de marque venus d'horizons divers ont été en plus unanimes, l'espace d'une rencontre, pour plaider la création d'une faculté de médecine. Une perspective qui semble aller à Tiaret qui a connu, à la faveur de projets conséquents de développement, une extraordinaire mue, tant du point de vue infrastructures que celui lié aux ressources humaines. Les conférenciers, les Prs Issad, Boubekeur, Hantala et Ouahès et bien d'autres ont apporté les éclairages nécessaires sur le devenir de la santé et les perspectives qui s'offrent à la santé publique en Algérie, précisant, chacun dans son domaine, l'apport des progrès scientifiques, les voies et moyens à mettre en œuvre pour juguler certaines maladies, tout en signalant certaines inconséquences. Jeudi, donc, à l'auditorium de l'université Abderahmane Ibn Khaldoun, la tribune était tellement garnie que beaucoup se pressaient pour écouter religieusement les spécialistes qui ont développé plusieurs thèmes aussi intéressants les uns que les autres, à commencer par la responsabilité médicale développé par l'expert en droit international, le Pr Issad qui, à force d'exemples, s'est longuement appesanti sur les notions de l'erreur médicale, des négligences et de la responsabilité du médecin. en plus des conférenciers, beaucoup d'autres invités comme M. Ouahdi du ministère et Kamel Kezzal qui a dévoilé le nouveau programme du centre de transfusion sanguine qu'il dirige, ainsi que MM. Mokhtari, Boualga, pour ne citer que ceux-là. comme le souligneront le wali de Tiaret, le DSP, véritable cheville ouvrière de cette journée, Lounis Djedid, le directeur de l'EHS de Tiaret, Youssef Damerdji, « la quintessence de tout cela, c'est d'avoir permis au personnel médical, paramédical et aux responsables de situer le secteur de la santé locale par rapport aux avancées scientifiques et surtout ces promesses solennellement faites d'établir dorénavant des ponts pour une entraide soutenue ». C'est tout le mal qu'on souhaite aux populations de Tiaret…