Un vent de colère secoue le secteur des adjoints de l'éducation nationale à Sidi Bel Abbès depuis bientôt un mois. L'annulation par le ministère de l'Education nationale des résultats des concours de qualification et de classification au grade de conseiller de l'éducation est à l'origine d'une fronde qui ne cesse de s'amplifier. « Le ministère de l'Education a décidé d'annuler les épreuves de qualification conformément à la nouvelle loi qui exige le diplôme de l'enseignement supérieur (bac+4 », note la section syndicale du collège Nedjar-Abdelkader de la localité de Aïn El Berd, soulignant que cette décision a touché plus de 350 conseillers en éducation. « Ces adjoints figuraient sur les listes d'habilitation de l'année dernière et ils ont été classés en fonction de leur ancienneté », s'étonne M. Mohamed Lahmar, secrétaire général de la section syndicale. Selon lui, l'exigence faite de disposer d'un diplôme universitaire reste liée à la promulgation du statut particulier des travailleurs de l'Education. « Le statut n'a toujours pas été promulgué alors que le travail effectué par les différentes commissions paritaires à travers le pays a été réalisé en application de la loi 90 - 41 en vigueur jusqu'à présent », relève-t-il. Qualifiant la décision d'annulation des listes de qualification d' « abus d'autorité » et de « hogra », le syndicaliste revendique le droit de disposer d'une ultime chance, cette année encore, au vu du « travail effectué et de l'expérience acquise sur le terrain ». Une revendication que partagent des adjoints de l'éducation d'autres localités de la wilaya de Sidi Bel Abbès. « Nous lutterons pour satisfaire nos revendications, à savoir la réhabilitation de tous les adjoints de l'éducation dans le corps pédagogique, leur classification à la catégorie 10 ainsi que la restitution de notre droit à l'inscription sur la liste d'aptitude au poste de surveillant général », promettent-ils.