Autrefois appelée Souk El Had, où est née une des premières figures de la résistance contre l'occupation française, après 1830, en l'occurrence cheikh Zeghdoud, puis devenue Aïn Mokra, sous l'occupation française, la commune de Berrahal a connu une véritable métamorphose dans tous les domaines, s'érigeant en ville-satellite de la métropole de Annaba. Carrefour entre Constantine, Skikda et Annaba, Berrahal, réputée pour ses délicieuses brochettes, est devenue un grand centre urbain autour duquel gravitent les 924 exploitations agricoles, qui font toujours sa fierté. A cela, il faut ajouter aussi sa zone industrielle où la sidérurgie a pris forme à la faveur de la mise en place d'un laminoir à fil et rond à béton, se joignant ainsi à El Hadjar, fief de la métallurgie algérienne. « Avec l'extension de cette zone qui a été ciblée l'année écoulée par une opération de réhabilitation pour un montant de 200 MDA (millions), de quelque 11 ha pour l'implantation d'une trentaine d'autres unités économiques, la résorption du chômage sera certainement amorcée dans la région », estime Nouredine Bendib, P/APC de Berrahal. Aujourd'hui, le développement dans cette ville qui regroupe une population de 19 000 habitants selon le dernier recensement, répartis à travers 4 agglomérations, est une réalité concrète. Considérée d'ailleurs comme étant le poumon de la Coquette, Berrahal, située à 30 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya, a vu, grâce à de louables efforts, un développement tous azimuts, allant de la construction de logements de différents types et stands, à la réalisation d'infrastructures administratives et sportives de grande envergure, et l'amélioration du cadre de vie. Aux dires du P/APC, « une fois les projets concrétisés, la commune, qui s'étend sur une superficie totale de 18 019 ha, pourrait accomplir son rôle de nouveau pôle d'attraction avec le Grand Annaba, qui regroupe El Hadjar, Sidi Amar, El Bouni et Annaba. Ils devraient aussi permettre à Berrahal, qui croît un peu plus chaque année, de connaître un réel épanouissement ». Ainsi, on notera, à ce sujet, la réalisation en cours d'un nouveau tribunal de l'envergure du palais de justice de Annaba et une gare intermodale, devant regrouper les stations ferroviaire, des bus et des taxis. Pour ce qui est du secteur de la santé, il a été accordé à cette commune la création d'un centre de toxicomanie de 120 lits, d'une polyclinique et d'une salle de soins. Concernant l'activité sportive, l'on retient la réalisation d'une salle omnisports couverte de 500 places et d'un stade de football avec gazon naturel de 5 000 places. En conclusion, le même responsable fera savoir que « si le secteur de l'habitat avait été touché par un ambitieux programme de logements tout type confondu, ceux de l'hydraulique et de l'éducation n'ont pas été négligés ; ils ont été ciblés par plusieurs opérations, allant de la réalisation de réservoirs, au renforcement et raccordement de l'AEP, en passant par la rénovation, la réfection et l'équipement de CEM, en plus de la réalisation d'une bibliothèque communale moderne ».
