Les 18 commerçants, qui exercent au niveau des ex- halles de Blida depuis plus de dix ans (18 ans pour certains), se disent lésés dans leurs droits puisque les autorités locales refusent toujours de leur délivrer un contrat de location et un registre du commerce. Cela les prive d'exercer, selon leurs dires, leur activité dans la légalité et risquent d'être « chassés » des lieux du jour au lendemain. « On est prêts à payer nos redevances vis-à-vis de l'Etat, pourvu que notre situation soit assainie. Nous voulons aussi vendre ce que le client du coin cherche et non des fruits et légumes uniquement », nous dira un groupe de commerçants rencontrés sur place. Notons que ce marché, situé à côté de l'ancien Souk El Fellah, était géré dans les années 1990 par l'entreprise communale ECOGER, dissoute par la suite. Les commerçants qui y activent ont toujours eu des promesses quant à la prise en charge de leurs doléances depuis plusieurs années. Ils avaient bénéficié d'une attestation d'existence au moment où le terrorisme battait son plein à Blida en attendant leur régularisation, chose qui n'a pas encore eu lieu à ce jour. En même temps, le site est convoité pour la réalisation d'un centre commercial, nous dit-on et il a même fait l'objet de la visite du wali de Blida, il y a quelques jours. « Nous ne sommes pas contre ce projet, mais nous ne pouvons pas tolérer que les bénéficiaires soient des étrangers au marché », insiste le groupe de commerçants. Ces derniers rappellent que l'ex-maire de Blida, en l'occurrence Ali Mellak, « allait prendre en charge leur problème, mais l'instabilité qui guette l'Assemblée populaire communale de Blida tend à stopper toute initiative ». Rappelons que le marché en question était l'un des plus importants dans la Mitidja concernant la vente des fruits et légumes en gros, avant et après l'indépendance. Avec le développement des marchés de Boufarik, de Hattatba et de Bougara (ex-Rovigo), les halls de la ville des Roses ont perdu de leur notoriété et risquent d'être convoités incessamment au détriment des « doyens » des lieux.