37 échoppes ont été totalement détruites dans ce sinistre. Quarante-huit heures après l'incendie qui a ravagé le marché de Zéralda, l'hypothèse de l'accident semble balayer peu à peu la thèse de l'acte criminel. En effet, selon le président de ladite APC, M.Benyezzar, qu'on a rencontré hier sur les lieux, «les flammes qui se sont propagées rapidement, auraient pour origine une fuite provenant d'une bouteille de gaz». Selon des témoignages recueillis sur place, «l'incendie s'était déclaré peu avant la fermeture du marché, aux environs de 17h50, heure à laquelle la plupart des commerçants avaient fermé.» Une enquête a été immédiatement ouverte pour déterminer l'origine de l'incendie qui a détruit 37 des 48 échoppes qu'abritait le principal marché de la ville, ouvert en 1997 et regroupant des commerces de fruits et légumes essentiellement, mais aussi des marchands de tissus, de vêtements, d'épices... «Par mesure de sécurité nous avions pris la décision de rassembler échoppes et étals des vendeurs à la sauvette qui encombraient les ruelles», dira M.Benyezzar. Les moyens très précaires avec lesquels le marché a été construit ont mis à mal l'intervention des éléments de la Protection civile qui se trouvaient sur les lieux moins d'un quart d'heure après le début de l'incendie, qui a rapidement pris de l'ampleur sur un espace composé de morceaux de bois, de planches et de roseaux. Ce marché a été installé pour une durée provisoire. Les autorités locales ont entamé, depuis deux ans, une procédure visant à recaser ces commerces dans une partie des espaces d'El-Aswak de la commune, en vain. «Malgré l'aval du ministre du Commerce et de la wilaya d'Alger, les responsables refusent de nous céder cet espace fermé depuis plus de cinq ans», explique notre interlocuteur, avant d'ajouter: «On espère que cette opération sera accélérée après cet incendie». Faut-il préciser que les commerçants du marché ont tout perdu dans cet incendie, ce qui nous amène à parler des indemnisations. La situation s'annonce très complexe, les autorités locales en sont conscientes, sachant que la majorité des commerçants ne possède pas de registre du commerce et ce, bien qu'ils paient une location mensuelle de 1.300 DA à l'APC de Zéralda. Le registre du commerce ne peut être délivré pour un commerçant établi dans un endroit précaire. Les autorités locales se veulent rassurantes. «Nous allons trouver une solution rapide à ce problème», nous dira notre interlocuteur. A travers la discussion avec le président de l'APC de Zéralda, nous avons compris que cette solution reste néanmoins tributaire de l'ouverture d'une partie des espaces d'El-Aswak.