Le nouveau conservatoire de musique, situé pourtant à quelques encablures du siège de la wilaya et de celui de la direction de la Culture, vit une situation dramatique à cause de l'absence d'un statut régissant son fonctionnement. Cela renseigne sur la place qu'occupe ce secteur dans les préoccupations – si préoccupations il y a – de certains responsables locaux. Sinon comment expliquer qu'un « joyau » de la formation musicale, qui, de surcroît, avait été inauguré par le Président de la République en mai 2007, reste privé d'électricité depuis plusieurs mois sans qu'aucune autorité s'en soucie. Au vu de l'état des lieux, la reprise des études au titre de l'année 2008-2009 n'a pas eu lieu, et les élèves (garçons et filles) attendent toujours une éventuelle solution à ce problème pour rejoindre les classes. De même, il n'y a pas eu de nouvelles inscriptions pour les mêmes motifs, ce qui est assez significatif de la paralysie quasi générale dont souffre cette école de musique traditionnelle et de danse classique. On croit savoir que cette coupure prolongée de courant est la conséquence d'un lourd contentieux financier existant entre l'établissement et la Sonelgaz depuis des années. L'accumulation de factures impayées a amené, dit-on, l'entreprise publique à procéder à la suspension de l'énergie électrique jusqu'à l'apurement des dettes dont le montant n'a pas été dévoilé. La direction du conservatoire est, semble-t-il, dans l'incapacité financière de régler ces créances en raison des difficultés de gestion qu'elle rencontre depuis sa mise en service en raison du flou qui entoure sa situation juridique et financière.