Les pouvoirs publics trancheront bientôt sur l'avenir des Entreprises de promotion du logement familial (EPLF) qui étaient dans l'expectative depuis l'annonce de leur dissolution. C'est le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, qui l'a signifié hier sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale. « Les EPLF sont des entreprises économiques. Elles disposent de conseils d'administration et sont soumises à une législation commerciale. Les choses sont claires. La qualité fait défaut. Il est tout à fait normal que l'Etat intervienne pour améliorer la situation de ces entreprises », a-t-il indiqué d'emblée. Le représentant du gouvernement a évoqué des mesures pour améliorer les « conditions » de ces entités publiques, sans donner plus de détails. Le ministre a cependant évoqué « une autre forme d'organisation qui va intervenir et prendra en charge tous les actifs et le patrimoine de ces entreprises et préservera les intérêts des travailleurs ». Par ailleurs, le premier responsable du secteur de l'habitat a fustigé les entreprises qui ne respectent pas les lois de l'urbanisme. « L'absence de qualité dans les travaux nous a coûté très cher. Il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé dans les régions de Ghardaïa, Béchar ou Naâma », a-t-il dit à ce propos. Citant une étude sur ce sujet, il a indiqué que « chaque dollar investi sans prévention nous coûte 7 dollars dans la reconstruction ». Selon lui, il est temps de rattraper le retard et de travailler avec professionnalisme. S'agissant du programme présidentiel d'un million de logements, M. Moussa, qui s'est montré optimiste quant la réalisation du projet en question dans les délais, a précisé que 750 000 logements ont été livrés entre 2004 et septembre 2008, soit 85% des projets programmés. Rien que pour l'année en cours, le ministère soutient que « 220 000 logements au total seront livrés en 2008 ». Le taux d'avancement des travaux dans les autres chantiers est évalué à 60%, a-t-il encore souligné. Interrogé sur les retards accusés dans la réalisation des projets confiés à la CNEP, le représentant du gouvernement a annoncé que l'opération a déjà démarré dans pas moins de 16 wilayas. Par contre, elle traîne, selon lui, dans la capitale, en raison du sempiternel problème du foncier. Abordant la question des constructions inachevées, le ministre a noté que son département proposera prochainement sept textes d'application au conseil de gouvernement afin d'enrayer ce visage hideux de la construction en Algérie. Concernant le phénomène de l'habitat précaire, M. Moussa a rappelé que le gouvernement a programmé dans ses tablettes l'inscription de 210 000 logements entre 2007 et 2009.