« Il n'y aura pas de programme d'extension des vergers agrumicoles, du moins dans l'immédiat, à cause du manque d'eau dont souffre le secteur depuis plusieurs années ». C'est ce que nous ont indiqué des responsables qui mettent en avant l'impossibilité d'engager de nouvelles opérations de plantation d'orangeraies, compte tenu du déficit important qu'enregistre la wilaya en matière d'eau. Il est vrai que le principal ouvrage d'irrigation, en l'occurrence celui d'Oued Fodda, est à sec et n'irrigue plus la plaine du Cheliff qui englobe une grande partie du potentiel arboricole de la wilaya. Le programme complémentaire prévoyait 1 000 hectares supplémentaires d'agrumes le long des régions qui bordent l'oued Cheliff, à savoir Oued Fodda, Medjajdja, Oum Drou, Chlef, Oued Sly, Boukadir et Sobha. Il visait l'optimisation des capacités d'exploitation de cette culture qui a fait la renommée de la région en portant sa superficie à près de 8 000 hectares. Malheureusement, le projet tombe à l'eau, retardant ainsi une belle opportunité de redonner aux agrumes la place qui leur revient dans le paysage agricole local et national. Rappelons que, jusqu'à la fin des années 80, la wilaya était devenue le fief de cette activité agricole en exportant des quantités importantes de variétés d'orange vers la France. Depuis, la production a connu un net déclin après la restructuration des domaines autogérés et l'arrachage anarchique et effréné de larges pans de ce potentiel.