Les membres de l'association des vétérinaire praticiens de la wilaya de Bouira se sont rencontrés, hier, à la chambre de l'agriculture, pour débattre des moyens à mettre en œuvre à l'effet d'harmoniser leurs missions, en collaboration avec les différents services, à l'image de la santé (service prévention) et des différents éleveurs que recèle la wilaya. Pour le président de ladite association, Zahar Mokrane, vétérinaire de métier et ancien cadre du ministère de l'Agriculture « cette association se veut un moyen de créer un cadre légal pour les praticiens et partant, dégager un interlocuteur valable qui soit en mesure de participer au développement de plusieurs filières et aussi protéger la santé publique contre les épidémies ravageant nos élevages ». Est-il, par ailleurs, utile de rappeler que la wilaya de Bouira compte, outre les 30 vétérinaires praticiens, relevant du secteur public (repartis au niveau des différentes subdivisions agricoles), quelque 37 autres travaillant à titre privé. Ceux-là butent sur d'innombrables écueils qui entravent l'exercice, professionnellement s'entend, de leur métier. Ces derniers, selon même leurs déclarations, n'ont pas trouvé mieux pour faire entendre leurs doléances, que de s'organiser en association, qui fut, pour rappel, récemment agréée. A notre question de savoir les raisons ayant concouru à la prolifération des épidémies enregistrées, ces derniers années, au niveau de la wilaya, et ce, en dépit de l'existence d'une kyrielle de vétérinaires, Bachir Bettahar, vétérinaire praticien de Lakhdaria, parlera, quant à lui, de la nécessité de moraliser la pratique de l'élevage, tout en sensibilisant les éleveurs sur les dangers qu'encourent leurs élevages. Car, selon lui, bon nombre de ces derniers utilisent sans prescription, des produits pharmaceutiques qui proviennent directement du port, via des circuits non contrôlés pour atterrir chez eux. Lequel procédé qui doit être banni par la loi, puisque c'est à se demander où est le rôle du vétérinaire qui doit assurer le contrôle exclusif de ces produits pharmaceutiques à l'effet de procéder à des prescriptions en bonne et due forme avant toute livraison aux éleveurs. En somme, et en compensation d'un Ordre des vétérinaires qui n'existe encore pas, et selon les mêmes professionnels, cette association doit « intervenir dans les cas d'urgence et partant devenir une partenaire viable dans le développement des différentes filières d'élevage ».