Les habitants de la daïra de Sidi Boubekeur, à 30 km du chef-lieu de wilaya, ne pouvant plus supporter les désagréments quotidiens causés par les 3 carrières d'agrégats, ont adressé une requête aux responsables locaux et à divers ministres afin d'intervenir de manière pressante pour trouver une solution à cet épineux problème pour atténuer les nuisances et la poussière provenant de leur exploitation. Selon le communiqué en notre possession, pas moins de 1000 pétitionnaires et 17 associations ont apposé leur signature pour dénoncer l'ampleur des dégâts considérés comme une catastrophe écologique. Selon les pétitionnaires, le tissu urbanistique a été défiguré, la puissance des explosifs est telle que les murs de nos habitations ont été fissurés et quelques toits se sont même effondrés. La poussière que nous respirons quotidiennement a été la cause de nombreuses maladies pulmonaires et respiratoires ainsi que de nombreuses allergies, car plus de 350 cas ont été constatés et les structures sanitaires demeurent impuissantes pour leur prise en charge sans parler de l'impact néfaste sur l'environnement. » Contacté à ce sujet, le président de l'APC de Sidi Boubekeur, Belhadi Mimoun, explique : « On ne peut pas cacher le soleil avec un tamis. Il y a effectivement trois carrières dont une communale et les deux autres privées. Ces carrières datent depuis plus de 20 ans. Auparavant, le problème de la pollution était tolérable, mais il y a près de deux ans, un privé a procédé à l'extension de sa carrière d'agrégats et utilise une grande quantité d'explosifs, générant ainsi une grande quantité de poussière sur la ville. J'ai contacté par écrit le service des Mines. Un bureau d'études d'Alger est attendu pour s'enquérir de la situation et trouver les solutions idoines. Personnellement, je considère que ces carrières, sur le plan de l'investissement, sont intéressantes, mais, d'un autre côté, il y a la santé des citoyens. Nous allons essayer de trouver un compromis mais, bien sûr, la santé de la population est prioritaire. »