Comment a-t-on déterminé le tarif de référence pour les médicaments ? Pour répondre à cette question, qui fait couler beaucoup d'encre depuis 2006 (date de sa mise en œuvre), la Cnas revient à la charge en lançant, tous azimuts, une campagne d'information et de sensibilisation sur cette mesure, considérée au plus haut niveau comme l'un des dispositifs phares dans le cadre de la réforme du système de santé. Pour ce faire, cette institution a mandaté un représentant pour convaincre prescripteurs de la Cnas et assurés du bien-fondé de cette mesure. Dans ce cadre, les prescripteurs se sont réunis, ce jeudi, à l'auditorium du centre national de formation des personnels pour handicapés (Cnfph) où le Dr Achek- Youcef Chaouki, l'émissaire du ministère de tutelle et de la Cnas, explique : « Le tarif de référence a été institué sur la base d'une double expertise nationale et internationale, et en se fondant sur une liste de médicaments arrêtée par le comité de régulation de ceux-ci. Au final, les produits touchés par cette mesure sont moins chers mais aussi efficaces, d'autant que le dispositif mis en branle génère une économie non négligeable pour le pays et pour l'assuré lui-même ». Et d'ajouter : « cette mesure s'articule autour de génériques dont la composition est équivalente à celle des médicaments originaux (molécule-mère), lesquels sont soumis aux mêmes contrôles de fabrication par rapport au médicament de référence et de ce fait, ils collent aux mêmes critères de qualité, de sécurité et d'efficacité ». A partir de ce postulat, le Dr Achek Youcef se félicitera de la réaction des grands laboratoires qui auraient, dans leur grande majorité, baissé sensiblement leurs prix pour espérer rester dans la course. « Pour preuve, dira-t-il, au sujet de la commercialisation d'un seul des produits concernés, cette mesure s'est traduite par une économie de 50 milliards de centimes ». S'agissant de cette baisse de prix consentie, bon gré mal gré, par les laboratoires par rapport à ce fameux prix de référence 2008, notre interlocuteur donnera quelques exemples : le prix de référence du Zoccor et celui du Tahor (deux médicaments de l'hypercholestérolémie et la réduction de la morbidité cardiovasculaire) est passé, pour le premier cité, de 2 759 DA en 2006 à 1 053 DA en 2008 et, pour le second, de 2 759 DA à 948 DA. S'agissant du Triatec, médicament contre l'hypertension artérielle et l'insuffisance cardiaque, son prix de référence serait passé de 1 756 DA en 2006 à 568 DA en 2008.