Au vu de l'état dans lequel se trouve la zone d'activité de Tizi Ghenif, les investisseurs locaux ne se bousculent pas pour l'acquisition d'un terrain, bien que sa création remonte, faut-il le rappeler, à 1989. Située au nord de la municipalité, elle est d'une superficie de 90 961 m2, répartie en 67 lots. Seulement 37 lots ont été attribués. Parmi ces acquéreurs, on y a dénombré deux citoyens ayant pu monter leurs entreprises. Les acquéreurs se plaignent également du fait que les lieux accusent un manque avéré en matière d'aménagement. En effet, à l'exception d'une voie d'accès principale au site, longeant les lots, revêtue en asphalte et son raccordement au réseau d'assainissement, on n'a constaté aucune autre commodité. On a enregistré deux entreprises en activité, à savoir une ébénisterie et un abattoir pour volailles. Le reste demeure un désert. « On nous a cédé ces lots à un coût quasi symbolique, une manière d'encourager l'investissement, a-t-on laissé dire en ce temps-là, mais le problème réside dans les prêts bancaires qu'on accorde difficilement », a tenu à nous révéler notre source. Cette dernière nous a appris également qu'on a tenté inutilement de viabiliser les lieux afin d'y ériger des bâtisses à usage d'habitation. De plus, les allées sillonnant la zone deviennent boueuses et impraticables à la moindre chute de pluie, à entendre notre même source. Son raccordement au réseau électrique traîne alors que cette énergie est plus que nécessaire pour toute activité. La chaussée d'accès a été même utilisée comme décharge au moment où la localité était à la recherche d'un lieu de décharge publique. Des tas de détritus sont toujours là, visibles à plusieurs kilomètres.