Ni les services de sûreté, ni ceux du commerce, et encore moins les responsables de l'APC, ne semblent se soucier de cette déferlante de commerçants informels envahissant les rues. Fait qui, indéniablement, met à nu le déficit en matière d'application des lois relatives à la gestion des espaces publics. Les mesures appliquées l'année écoulée sont aujourd'hui mises aux oubliettes, et c'est le retour à la confusion et l'anarchie. Ainsi, le boulevard Belouizdad est assiégé ces jours-ci, dès 15h, par des jeunes exhibant toutes sortes de produits importés de Chine et de Turquie, en plus de supports audio et vidéo, pourtant interdits à la vente. Les allées Benboulaïd ne sont pas en reste ; les citoyens y sont brutalement accostés par des vendeurs à la criée. A la rue Didouche Mourad et celle du 19 juin 1965, où il est devenu quasiment impossible de circuler, un bazar à ciel ouvert s'est implanté au vu et au su de tous. Les accès aux marchés de fruits et légumes de la ville sont pris d'assaut par de très jeunes vendeurs. La ville des Ponts s'est transformée en capitale du commerce informel. Et pour beaucoup, cette baisse de vigilance de la part des différents services chargés de la réglementation, n'est pas sans arrière-pensée préélectorale.