Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) souhaite que la composante du prochain gouvernement soit équilibrée. Un équilibre qui ne doit émaner que des trois partis formant l'alliance présidentielle. C'est ce qu'a indiqué, hier, le président du MSP, Aboudjerra Soltani, lors d'une conférence de presse tenue au CIP. Aux yeux du premier responsable du MSP, « l'alliance doit assurer à notre mouvement les mêmes chances que les autres partenaires ». Ajoutant : « Nous ne sommes pas en position de demandeurs, car nous sommes des alliés. » Or, juste auparavant Soltani avait réitéré : « Nous ne sommes pas dans l'alliance pour des portefeuilles ministériels, mais pour des principes. » Une contradiction à soulever dans les propos du président du MSP qui dénote un « cafouillage » de ce parti par rapport à cette question. A un moment, plus précisément avant le Ramadhan dernier, Soltani faisait planer l'éventualité d'un retrait de sa formation du gouvernement. Par ailleurs, à une question sur la probabilité d'accepter un portefeuille dans l'Exécutif, M. Soltani dit se suffire du poste qu'il occupe en tant que premier responsable de son parti. « Je ne peux pas assurer deux postes exécutifs », dira-t-il. Cela dit, Aboudjerra a émis le vœu de la concrétisation du projet d'amnistie générale et de la décision de mettre fin à la légitimité historique avant le 1er novembre 2005. Il demande, également, l'accélération de tous les projets des réformes engagées notamment dans les secteurs de la justice, des banques et de la santé. Interrogé sur la position de son parti sur les privatisations, M. Soltani se dit plutôt pour un partenariat qui associerait le partenaire social. L'abrogation du code de la famille ? Soltani se dit plutôt pour, mais s'oppose ferment à la manière avec laquelle elle a été proposée actuellement.