Six mois après la série de nominations opérées au sein de la hiérarchie militaire, à la suite du départ à la retraite du général de corps d'armée Mohamed Lamari, le président Bouteflika poursuit le remodelage des commandements régionaux de l'Armée nationale populaire (ANP). Le chef de l'Etat a ainsi nommé hier le général Abderazak Cherif à la tête de la quatrième Région militaire (dont le siège se trouve à Ouargla), en remplacement du général-major Abdelmadjid Saheb. Avant sa promotion, le nouveau commandant de la quatrième Région militaire occupait, précise-t-on, le poste d'adjoint au commandant de la deuxième Région militaire (Oran), le général-major Saïd Bey. Le président de la République a nommé, en outre, le général Mostefa Smaali pour seconder l'ancien commandant de la cinquième Région militaire (Constantine). En revanche, l'information rendue publique par le biais d'un communiqué diffusé par la présidence de la République ne précise pas si le général-major Abdelmadjid Saheb a été mis à la retraite ou, selon l'expression consacrée, s'il a été « appelé à d'autres fonctions ». Les changements à petites doses engagés par le président Bouteflika depuis sa réélection à la magistrature suprême étaient néanmoins attendus en raison du cahier des charges de l'ANP qui comporte, entre autres, un plan de professionnalisation de ses différents corps de métiers. Mais au-delà de la prise en ligne de compte manifeste de l'élément de continuité dans les changements apportés, le chef de l'Etat a tout de même engagé des modifications dans l'organigramme de l'ANP qui devraient aboutir à un rajeunissement assez rapide de la haute chaîne de commandement de l'Armée. L'exemple est fourni par la promotion, en juillet 2004, du général-major Ahcène Tafer au rang de commandant des forces terrestres. Une promotion qui place ce jeune officier général, alors en poste à la tête de la troisième Région militaire, en pole position pour le poste clé de chef d'état-major de l'armée, actuellement occupé par le général-major Mohamed Gaïd Salah. L'autre changement significatif concerne aussi la nomination du général-major Ahmed Senhadji au secrétariat général du ministère de la Défense nationale. Les attributions dont il hérite font de lui un véritable vice-ministre de la Défense.