Après plusieurs semaines de flottement, la maison de la culture Ould Abderrahmane-Kaki vient d'accueillir son nouveau directeur en la personne de Aïci Ahmed. Très connu et fortement apprécié par les artistes, le nouveau directeur occupait les mêmes fonctions depuis une douzaine d'années au niveau de Tamanrasset. Ayant également travaillé à Béjaïa, il passe pour être un bon connaisseur du milieu culturel. Il remplace à ce poste Abdelhadi Mehdi qui aura officié pendant 7 années consécutives, le désormais ancien responsable avait été limogé à la fin du mois de septembre dernier. Une fois la décision connue, elle jeta un froid au niveau du microcosme de la sphère culturelle, où les inimitiés, les jalousies et les règlements de compte sont monnaie courante. Depuis son inauguration en 1997, la maison de la culture n'aura connu que deux directeurs. Le premier n'est autre que Mostefa Abderrahmane, connu pour être un photographe doublé d'un réalisateur de documentaires. Lui-même avait été mis à l'écart sans ménagement, alors qu'il s'acquittait plus qu'honorablement de sa mission. L'argument invoqué alors tenait uniquement au fait qu'il n'avait pas de diplôme. Très mince argument lorsque l'on sait l'indigence intellectuelle qui prévaut dans ce secteur. Quant à l'apport de Abdelhadi Mehdi, son successeur, qui vient de boucler sa 7ème année à la tête de l'institution, il serait fastidieux de tenter un bilan, tant la maison de la culture, à l'instar des autres institutions, peine à trouver ses marques. Il suffit pour s'en convaincre de se rapprocher des centaines d'associations à caractère culturel qui continuent de végéter dans une profonde léthargie. A telle enseigne que beaucoup d'acteurs et d'amateurs fortement impliqués dans la sphère culturelle désespèrent de voir enfin une embellie qui mettrait à l'épreuve les grandes potentialités locales. L'arrivée du nouveau directeur intervient alors que les tiraillements sont exacerbés entre l'ancien directeur et une partie du staff. Ce qui obligera le nouveau responsable à faire montre d'une réelle capacité managériale qui, selon des témoignages concordants, ne lui aura pas fait défaut tant à Bejaïa qu'à Tamanrasset.