De l'avis de la coordination des cités en préfabriqué construites au lendemain du séisme de 1980, les dispositions du gouvernement depuis mai dernier pour une prise en charge de ce problème récurrent buttent sur des lenteurs qui retardent leur exécution. Rappelons que ces dispositions qui faisaient suite aux émeutes d'avril dernier portent sur le recensement des revenus de l'ensemble des ménages et la cession des baraques encore occupées à titre de biens loués par l'OPGI. Une fois finalisé, le dossier devrait être soumis au gouvernement pour examen et approbation de l'aide financière à accorder aux 18 000 familles aux fins de remplacement ou de remise en l'état de leurs constructions précaires. Pour le coordinateur des sinistrés, Mohamed Yacoubi, le travail confié à une commission locale sous la direction du wali et du P/APW de Chlef n'a pas produit les résultats escomptés et semble être gagné par l'indifférence de certaines parties. Il citera notamment l'opération de cession de ce type d'habitat qui n'a touché, d'après lui, que 65% des 3000 logements concernés des communes de Chlef et d'Oum Drou. Il demande que le délai de dépôt des dossiers, qui était initialement fixé au 31 de ce mois, soit prolongé d'un ou deux mois afin de permettre aux retardataires de s'y souscrire pleinement. Il impute ce retard aux « chefs de daïra partants et à certains fonctionnaires », dont la mission s'est révélée à ses yeux insuffisante au regard de ce qui était attendu d'eux de la part et des autorités centrales et des sinistrés de Chlef. Le président de la coordination des cités en préfabriqué déplore également le « peu d'engagement » du nouveau wali qui n'a pas daigné, selon ses dires, les recevoir en tant qu'association représentative et légalement constituée pour contribuer à la solution de cet épineux problème. Par conséquent, il interpelle de nouveau le gouvernement pour remédier aux lacunes constatées et faire avancer les choses dans le sens souhaité par les familles concernées.